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Mila vit «bunkerisée, comme les gens de Charlie Hebdo», décrit son avocat

L'avocat de l'adolescente s'inquiète des conditions dans lesquelles elle doit vivre.[Capture Twitter]

De nouveau cible de messages ultra violents et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, l’adolescente Mila «vit comme les gens de Charlie Hebdo, bunkerisée», a expliqué son avocat Richard Malka.

Celui-ci, qui défend également le journal satirique dans le procès en cours des attentats de janvier 2015, a décrit à l’AFP l’état dans lequel se trouve la jeune fille : «vous pouvez imaginer comment elle va, sa vie a basculé, elle a 17 ans, (…) c’est insupportable».

Déjà violemment prise à partie et menacée en janvier dernier suite à une vidéo où elle critiquait l’islam, Mila est à nouveau au cœur d’un torrent de haine depuis ce week-end. Elle a en effet publié un message virulent à l'encontre de ceux qui s’en prennent à elle et lui reprochent ses propos.

Protégée par la police l'hiver dernier

Suite aux nombreuses menaces de mort reçues en réponse, elle en a partagé certaines, disant notamment qu’elle allait subir le même sort que Samuel Paty, professeur décapité le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine. «Il semble qu’il y ait une nouvelle mode qui est de menacer de "faire une Samuel Paty"», s’est ainsi inquiété son avocat. Le parquet de Vienne (Isère) a indiqué dimanche qu’une enquête avait été ouverte pour remonter la piste des personnes envoyant ces messages.

Alors qu’elle avait été obligée de quitter son lycée pour sa sécurité, suite à la première polémique, Mila n’a depuis pas cessé de vivre avec le risque de représailles. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, avait même indiqué que sa famille et elle étaient sous protection policière.

Cet été, alors qu’elle était en séjour linguistique à Malte, un Algérien vivant en France l’ayant reconnue l’avait prise à partie et menacée dans un hôtel. Il avait été condamné à de la prison avec sursis. Un homme de 23 ans a lui reçu une peine de trois ans de prison dont 18 avec sursis dans le Gers. D’autres personnes, qui avaient notamment diffusée les coordonnées de l’adolescente, sont mises en examen dans une autre enquête de l'affaire.

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