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Gérald Darmanin traité de «violeur» : 140h de travaux d’intérêt général requis

La notion d’outrage a été retenue par la procureure.[Thomas COEX / AFP]

Il avait crié «sale violeur» à Gérald Darmanin, le 26 juillet, pendant que celui-ci rendait hommage au père Hamel, égorgé quatre ans auparavant par deux islamistes. Cent quarante heures de travaux d’intérêt général ont été requis lundi par la justice contre un homme, pour cet outrage.

La procureure a également noté «une certaine agressivité dans les termes employés», dans son réquisitoire. Elle a estimé que le prévenu, syndicaliste encarté à la CGT, était venu volontairement à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, pour «outrager le ministre» alors qu’il récitait son discours d’hommage au religieux assassiné. «Il n’était pas là par hasard, il y a une volonté de porter atteinte», a-t-elle déclaré.

Le prévenu a reconnu avoir crié «sale violeur, Darmanin, sale violeur». Il a cependant nié l’acte prémédité : «c’est sorti comme ça, je n’avais rien prévu à l’avance», a-t-il expliqué. Devant le tribunal, la CGT avait mobilisé des dizaines de personnes, dont des gilets jaunes, pour demander sa relaxe.

Verdict le 14 décembre

Son avocate a dénoncé que son client soit poursuivi pour outrage et non diffamation, ce qui «porte atteinte aux libertés fondamentales du prévenu», estime-t-elle. La peine pourrait être modifiée en trois mois de prison si les 140 heures n’étaient pas réalisées dans un délai de 18 mois. Le verdict doit être rendu le 14 décembre.

Depuis 2017, Gérald Darmanin fait l’objet d’une plainte pour viol de la part d’une femme, qui l’avait sollicité en 2009 pour tenter de faire annuler une condamnation. Le ministre a toujours indiqué qu’il s’agissait d’une relation librement consentie. Classée sans suite, la procédure a été relancée sous l’impulsion de la Cour d’appel de Paris en juin dernier.

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