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Strasbourg : un homme de 38 ans écope de six mois de prison pour un tag antisémite

[LOIC VENANCE / AFP]

Il avait inscrit «interdit aux juifs» et «salope» sur le sol. Un homme de 38 ans a été condamné lundi à six mois de prison par le tribunal de correction de Strasbourg pour provocation publique à la haine raciale et dégradations.

Le tribunal a assorti sa peine d’une amende de 500 euros à la victime pour préjudice moral, ainsi que de près de mille euros au total de dommages et intérêts à des associations s'étant portées parties civiles, telles que SOS Racisme et la Licra.

Fin août, le trentenaire avait effrayé un graffeur de confession juive et s'était emparé de bombes de peinture. L’artiste, sous contrat avec la métropole de Strasbourg, avait entamé la réalisation d'une œuvre sur un boîtier électrique d'un quartier de l'est de Strasbourg, avant d'être pris à partie car il portait un t-shirt avec un motif imprimé présentant différents noms de villes et de pays, parmi lesquels «Israël». Il avait dû changer de tee-shirt et remettre au prévenu deux bombes de peinture.

déjà condamné à de multiples reprises

«J'ai vécu les trois pires heures de ma vie», a expliqué la victime à l'audience, tandis que son avocat Raphaël Nisand soulignait que, même en l'absence de violence physique, ce qui s'était passé était «innommable».

S'excusant à plusieurs reprises, le prévenu a assuré au tribunal avoir «compris (son) erreur», évoquant «une pulsion» sur fond d'alcool, de séparation avec sa compagne, de recherche infructueuse d'emploi et de vidéos sur le conflit israélo-palestinien.

Son avocate, Lise Le Guennec-Schmitt, a évoqué un «acte individuel, isolé, irréfléchi et pas de propagande». Il comparaissait détenu après une condamnation à huit mois de prison ferme en novembre pour avoir aspergé volontairement de son sang une infirmière aux urgences.

En octobre, cet homme, déjà condamné à de multiples reprises, avait été relaxé pour extorsion commise en raison de la religion. À l'époque, la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, avait notamment condamné un acte «intolérable».

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