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Agression de policiers à Aulnay-sous-Bois : deux individus condamnés

Le contrôle routier avait viré à l'agression pour ces deux policiers, le 3 janvier dernier. Une quinzaine de personnes les avaient attaqués à Aulnay-sous-Bois (93), leur infligeant des blessures. Deux des protagonistes ont été condamnés ce mercredi 3 novembre.

D'après les informations transmises par une source judiciaire à CNEWS, ils écopent de deux ans de prison, dont un ferme et l'autre assorti d'un sursis probatoire, pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours.

Sans mandat de dépôt, ils purgeront la peine ferme de manière aménagée. Ils avaient par ailleurs déjà été incarcérés au titre de la détention provisoire. Une obligation de formation a également été prononcée et les deux agresseurs doivent indemniser les victimes, avec l'interdiction d'entrer en contact avec elles.

Pour rappel, ce jour-là les deux motards de la CSI (compagnie de sécurisation et d'intervention) de Seine-Saint-Denis ont contrôlé deux hommes qui circulaient sur une moto. Puisque le conducteur ne disposait d'aucun document d'identité, le passager avait proposé d'aller les chercher, mais était en fait revenu accompagné d'une quinzaine d'individus prêts à en découdre.

Les images de l'agression de ces deux motards avaient été diffusées sur les réseaux sociaux. On y voyait l'un des deux policiers à terre, aux prises avec un individu, pendant que deux autres hommes leur assénaient des coups de pied. Hospitalisés, les deux agents présentaient quelques blessures, «une épaule démise» pour l'un et des «douleurs aux côtes» pour l'autre. Une enquête pour violences sur personnes dépositaires de l'ordre public avait alors été confiée au commissariat local.

«Des policiers lynchés» selon le préfet de police

A l'époque, Didier Lallement, le préfet de Police de Paris, dont dépendent ces fonctionnaires, avait tenu à «apporter son soutien aux deux motards de la CSI 93, violemment pris à partie à Aulnay-sous-Bois», «blessés» et «conduits en milieu hospitalier». «Encore une fois, des policiers lynchés alors qu'ils ne faisaient que leur métier», s'était-il ainsi exprimé.

De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, avait également réagi «face à ces images intolérables». «Que fait l'Etat pour renforcer les effectifs manquant et prononcer enfin des sanctions vraiment dissuasives et exécutées ?», écrivait-elle sur twitter.

Autre réaction, celle de Jordan Bardella, du Rassemblement national, qui avait estimé que cette agression montrait «la réalité des violences au faciès, celles commises tous les jours contre ceux qui portent un uniforme et représentent l’Etat français».

Une compagnie sauvée in extremis

Ce n'était pas la première fois que cette compagnie d'intervention se retrouvait au coeur de l'actualité, puisque 4 de ses agents avaient été mis en examen auparavant, en juillet 2020. Cette unité était en effet visée par une quinzaine d'enquêtes pour vol, violences, détention de drogue et faux en écriture publique.

Le préfet Didier Lallement avait même annoncé sa «dissolution», avant d'opter finalement pour une réorganisation des services, placée sous l'autorité de la CSI de Paris. Les CSI sont des services de police qui participent à la sécurisation des quartiers difficiles et à des missions de maintien de l'ordre.

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