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Coronavirus : les élus azuréens veulent que l’Etat accélère la vaccination

Pour Renaud Muselier, «l’inertie ne peut plus durer»[Alain JOCARD / AFP]

Alors que moins d’une trentaine d’azuréens (332 personnes en France ndlr) ont été vaccinés depuis le lancement il y a moins de dix jours de la campagne nationale, la plupart des élus des Alpes-Maritimes pressent l’Etat afin que le pays puisse atteindre l’immunité collective et sortir au plus vite de la crise sanitaire.

Le 30 décembre dernier, Pierre-Claude, 82 ans, était le premier volontaire Niçois à être vacciné contre la Covid-19, au sein de l’EHPAD de Cimiez, dépendant du CHU de Nice. «La vaccination va maintenant s’accélérer à Nice et se poursuivre avec les EHPAD et les résidences médicalisées, puis la population», indiquait alors le maire de Nice Christian Estrosi.

Dès la mi- décembre, la capitale azuréenne avait pris une longueur d’avance, en la matière, avec le lancement d’une plate-forme en ligne pour permettre la vaccination de ses habitants. Pour l’heure, plus de mille personnes y sont déjà inscrites, selon la municipalité.

«Après les masques et les tests, la France paye le prix de la gestion centralisée de la vaccination par le ministère de la Santé»

Or, le gouvernement n’en finit plus d’essuyer des critiques sur le retard pris dans la vaccination au plan national. «Israël a déployé une véritable logistique pour vacciner sa population contre la Covid-19. Quelques 796 774 personnes y ont été vaccinées en une semaine et demi, soit 10% de la population. Pendant ce temps, la France continue d’arborer son bonnet d’âne», étrille le député LR azuréen Eric Ciotti.

Pour Renaud Muselier, «l’inertie ne peut plus durer». Le président LR de la Région Sud estime que la stratégie de la France en matière de vaccination est un échec. «Après les masques et les tests, la France paye le prix de la gestion centralisée de la vaccination par le ministère de la Santé et des Solidarités», estime t-il.  Mercredi, ce médecin de profession présidera une réunion des présidents des régions de France consacrée au rôle des territoires dans ce domaine.

«Ces dispositifs communaux ont prouvé leur efficacité»

Hier, c’est le maire de Cannes David Lisnard qui réitérait ses propositions - déjà adressées le 4 décembre dernier par courrier à la direction régionale de l’ARS et au Préfet des Alpes-Maritimes - notamment l’ouverture de «grands centres de vaccination pour permettre aux personnes volontaires de recevoir une dose d’immunisation dans les meilleurs délais et conditions, couplés à des infrastructures de plus petites capacités pour un maillage territorial complémentaire».

Une requête restée jusqu’ici lettre morte comme la plupart des autres propositions formulées par l’édile cannois. «Ces dispositifs communaux, qui s’appuient sur un quadrillage géographique, chronologique et alphabétique, ont prouvé leur efficacité lorsque la Ville a déployé la distribution de masques alternatifs aux Cannois en avril dernier», appuie l’élu expliquant le rejet de ses demandes au fait que «le ministère des Solidarités et de la Santé, soit enfermé dans ses propres blocages administratifs, soit par mépris et considération politicienne.»

Au 31 décembre, le taux d’incidence était de 267 cas pour 100 000 habitants, dans les Alpes-Maritimes. La recrudescence de l’épidémie a d’ailleurs poussé le gouvernement à avancer le couvre-feu à 18h au lieu de 20h dans ce département. Pourtant, moins de trente personnes sur une population d’un million d’habitants y ont été vaccinées à ce jour.

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