Un professeur d'un collège de Saint-Gilles (Gard) a été agressé, mercredi 13 janvier, par un individu à la sortie des cours. La semaine précédente, trois élèves avaient accusé un autre enseignant du même établissement d'avoir consulté de la pornographie en classe. De fausses accusations qui ont dégénéré, entraînant l'attaque d'un homme qui n'avait rien à voir avec toute cette histoire.
Comme l'explique le média local Objectif Gard, l'affaire avait pris une telle ampleur que, la veille de l'agression, l'ordinateur de l'enseignant visé par les fausses accusations avait dû faire l'objet d'une exploitation approfondie, seul moyen pour lui de se sortir du piège de la calomnie.
Un mensonge et une terrible méprise
Malheureusement, la rumeur était à ce point lancée qu'elle a dépassé les murs du collège pour déborder sur un autre professeur étranger à l'affaire. «Il était dans sa voiture et un homme a cassé sa vitre et l'a frappé», a ainsi témoigné une mère de famille en faisant référence à l'agression de l'enseignant pris par erreur. Des propos qui ont ensuite été confirmés par les services locaux de l'Education nationale.
C'est le parquet de Nîmes qui avait confirmé que l'enseignant violenté n'était pas celui visé par les rumeurs infondées, mais le mal était fait.
Le parquet a ajouté qu'un suspect avait été interpellé mercredi soir et placé en garde à vue.
Quant aux collégiens affabulateurs, ils doivent être poursuivis pour dénonciation de faits imaginaires et dénonciation calomnieuse.