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Paris : comment Anne Hidalgo veut planter 170.000 arbres en cinq ans

Le plan de la capitale prévoit notamment la création de cinq «forêts urbaines».[Philippe LOPEZ / AFP]

C'est une promesse de campagne d'Anne Hidalgo : avant sa réélection, la maire socialiste de Paris s'est engagée à planter 170.000 arbres dans la capitale d'ici à 2026. Les premiers contours de ce plan pour le moins ambitieux prennent forme.

L'adjoint d'Anne Hidalgo chargé de la végétalisation de l'espace public, Christophe Najdovski, évoque les lieux qui pourraient recevoir ces végétaux dès les prochains mois, ce dimanche 24 janvier dans le JDD.

Après une concertation qui sera lancée ce mercredi 27 janvier, un plan global et définitif de plantation devrait être soumis au vote des élus de la capitale cet été.

Les talus du périphérique

Parmi les principales réserves de terrains encore inexploitées à Paris, figurent les talus du périphérique. A terme, la municipalité entend les parsemer de 100.000 pousses, avec de 30 à 50 plants par mètre carré.

La plantation sera réalisée suivant la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki. Très en vogue actuellement pour constituer des «mini-forêts urbaines», elle se concentre autour de trois axes majeurs : porter une grande attention au sol, planter densément et bien sélectionner les espèces d'arbres.

des grands axes de circulation

Dès cette année, dix grandes artères du centre de Paris et d'arrondissements manquant de verdure (9e et 10e, par exemple) devraient être végétalisées et plantées d'arbres d'alignement.

Leur liste n'est pas encore fixée, mais elle devrait être étendue par la suite. L'avenue de Wagram devrait notamment recevoir deux rangées d'arbres supplémentaires en 2022.

Des «rues-jardins de proximité»

Il s'agit d'un nouveau concept. Une centaine d'artères de la ville devraient être transformées en «rues-jardins de proximité», d'ici à 2026.

Concrètement, il s'agira de transformer des places de stationnement ou des voies de circulation pour planter des arbres et de la végétation.

Des exemples sont déjà évoqués dans le JDD : la rue de l'Arbalète (5e) recevra 13 arbres et 300 m2 de jardinières en pleine terre, 4 arbres et 250 m2 rue de la Présentation (11e), 7 arbres et 200 m2 rue Ferdinand-Flocon, 10 arbres pour la rue Foncin (20e).

Des «forêts urbaines»

Déjà annoncées depuis 2019, cinq «forêts urbaines» devraient être plantées à Paris dans les prochaines années.

Elles se trouveront sur les places de la Bourse (2e) et de la Catalogne (14e), rue Curial (19e) ainsi que sur les parvis de la gare de Lyon (12e) et de l'hôtel de ville (4e). Devant la mairie, l'étage supérieur du parking souterrain devrait être rempli de terre pour que les racines des arbres puissent s'étirer.

Les abattages mieux compensés

Christophe Najdovski assure que les abattages d'arbres seront «réduits au strict minimum», tandis que les projets en cours seront «réexaminés.»

De plus, lorsqu'un de ces végétaux sera retiré, la mairie en replantera désormais deux ou trois à la place.

Le bon choix d'arbre

Après des recommandations de scientifiques, la capitale devrait publier au printemps un «guide des essences». Objectif : en finir avec la plantation quasi-automatique de platanes. Des micocouliers, des prunus ou encore des sophoras pourraient en effet se révéler plus résistants au réchauffement climatique.

Par ailleurs, un listing a été dressé par la capitale à propos du nombre d'arbres déjà existants. Résultat : elle compte environ 500.000 spécimens, dont plus de la moitié dans les bois de Boulogne et Vincennes, rien que dans son espace public. Et ce, sans compter ceux qui se trouvent dans les propriétés privées.

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