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Tabassage de Yuriy : les élus de la droite parisienne réclament un plan anti-rixe

Le jeune Yuriy a fêté ses 15 ans à l'hôpital, où il a été placé dans le coma. Le jeune Yuriy a fêté ses 15 ans à l'hôpital, où il a été placé dans le coma.[© Capture d'écran / CNEWS]

L'agression de trop ? Les élus de la droite parisienne semblent déterminés à renforcer la politique sécuritaire dans la capitale, après la violente agression dont a été victime le jeune Yuriy, vendredi 15 janvier, dans le quartier de Beaugrenelle (15e). Le sujet sujet sera débattu au prochain conseil de Paris.

«Il y a une augmentation de l'insécurité à Paris», déplore Nicolas Jeanneté, le vice-président du groupe Changer Paris (ex-LRI) au conseil de Paris, qui se dit particulièrement «inquiet» quant à l'ampleur que prend le phénomène des rixes dans la capitale. «La violence est montée d'un cran [...] ils ont des armes blanches, des tournevis, des barres de fer», témoigne-t-il.

L'élu du 15e arrondissement assure que les jeunes, oisifs en cette période de pandémie pendant laquelle ils ne peuvent plus sortir ou faire de sport, «se donnent rendez-vous pour batailler entre eux». Pour lui, le Covid a largement accéléré ce phénomène de rivalité entre bandes rivales, alors que ces adolescents «sont sous tension [...] à passer leur temps sur les réseaux sociaux».

«Une action ciblée et spécifique»

Une réalité face à laquelle les élus du groupe Changer Paris souhaitent passer à l'action, via un véritable plan anti-rixe présenté sous la forme d'un vœu «relatif à l'augmentation des rixes» au prochain Conseil de Paris, les 2, 3 et 4 février prochains. «On demande une action ciblée et spécifique sur la question de la délinquance», explique la porte-parole du groupe Nelly Garnier.

Pour Nicolas Jeanneté, il y a surtout deux réponses essentielles à apporter. D'un côté, il n'y a «pas assez de prévention» au sujet des rixes dans les écoles, où il faudrait selon l'élu «organiser une demi-journée ou au moins une heure d'information par an à ce sujet, au même titre que la sécurité routière ou la sexualité». De l'autre, il y a une «réponse pénale inadaptée».

Ensemble, ils réclament notamment l'identification des zones susceptibles d'être des lieux de délinquance, le renforcement de la présence policière autour de ces lieux à risque tout comme de la présence d'éducateurs spécialisés sur le terrain, la mise en place d'un plan de vidéo-protection aux abords des collèges parisiens ou encore le renforcement de la prise de sanctions éducatives et pénales.

Autant «de mesures assez précises» selon la porte-parole de Changer Paris, qui insiste sur «la necessité que la mairie arrête de se défausser» notamment au sujet de «sa responsabilité de "garante" de l'ordre public». «Depuis le début de la mandature, on appelle la majorité à se saisir de cette compétence, qui revient en premier lieu aux maires», rappelle-t-elle.

«Stop au déni. Agissons»

Le groupe Changer Paris ne se fait d'ailleurs pas trop d'illusions sur le vote de la majorité au sujet de ce voeu, puisqu'il y a «un rejet quasi systématique» selon Nelly Garnier des vœux de la droite au sujet de la politique sécuritaire. «C'est l'un des principaux points de divergence que l'on a avec la majorité», abonde l'ancienne directrice de campagne de Rachida Dati lors des dernières municipales.

«A force d'être dans le déni, il y a une explosion de la délinquance», assure-t-elle. «Stop au déni. Agissons» a en outre fait savoir Rachida Dati, maire du 7e et leader de la droite à Paris, qui souligne l'importance des images de vidéo-surveillance dans cette affaire, sans lesquelles «on aurait encore fermé les yeux sur cette violence quotidienne».

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