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Confinement à Paris : Gabriel Attal appelle «à ne pas jouer avec les nerfs des Français»

Alors que la mairie de Paris – par la voix de son premier adjoint Emmanuel Grégoire – a fait part de son souhait de confiner la capitale pour trois semaines, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, en déplacement à Lyon, a tenu à remettre «les points sur les i» ce vendredi 26 février.

Questionné au sujet de l'annonce de la municipalité ce venredi matin, Gabriel Attal avait dans un premier temps répondu que dans la mesure où «toute proposition méritait d’être étudiée», celle de la maire de Paris le serait tout autant. Plus tard, il a finalement qualifié le confinement parisien «d'ultime recours».

«Il faut que les mesures aient un sens au niveau territorial et quand on réfléchit sur Paris, il faut réfléchir sur la région Ile-de-France», a en outre fait savoir le porte-parole du gouvernement sur France Inter, taclant qu'il n'y avait «pas de no man's land derrière le périphérique».

«Du mal à commenter» ce qui ne fait que changer

Sur le terrain, Gabriel Attal a fini par achever les «desiderata» de l'exécutif parisien, constatant le rétropédalage de la muncipalité. «Hier, il était question d'un confinement strict de la capitale, et je constate aujourd'hui que finalement il n'en est plus question», a-t-il fait savoir dans une séance de micros tendus, soulignant qu'il aurait «le plus grand mal à commenter» une position qui ne fait que changer.

«Hier, la mairie de Paris – par la voix de l'adjointe à la santé – demandait la fermeture de l'integralité des écoles de la Ville de Paris et aujourd'hui, je comprends qu'il n'en est plus le cas. Hier, il s'agissait de mesures qui concernaient la capitale et aujourd'hui, il me semble que l'échelle a évolué et que c'est la région qui est concernée. Hier, on parlait de trois semaines et je n'en entends plus parler», a-t-il énuméré.

«ne pas jouer avec les nerfs des Français»

Jugeant la situation «difficile pour tout le monde [...] depuis maintenant un an», que ce soit pour le gouvernement, les élus locaux et les Français, le porte-parole du gouvernement a estimé «important que nous ne jouions pas avec les nerfs des Français» 

Pour autant, il a assuré «ne pas être là pour donner des leçons», expliquant que «le plus important était de se mettre autour de la table pour trouver des solutions ensemble [...] sans jouer avec les nerfs de ces millions de Parisiens qui se sont levés ce matin en apprenant que leur mairie exigeait qu'ils soient reconfinés».

«Notre volonté est de nous mettre tous ensemble autour de la table», a ainsi fait savoir Gabriel Attal, offrant «une main tendue» aux élus locaux parisiens, les invitant explicitement à participer au débat. «C'est tous ensemble qu'il faudra relever le défi», a-t-il ajouté.

Des élus «choqués»

«Un confinement au niveau départemental est illusoire, car des millions de Franciliens se déplacent chaque jour entre les départements», avait immédiatement répondu la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ce vendredi matin, estimant avoir «toujours défendu une vision régionale pour être efficace».

«Une proposition aberrante» avaient de leur côté fait savoir les élus du groupe Changer Paris, mené par Rachida Dati. «Cette proposition traduit un véritable mépris des Parisiens et de leurs souffrances quotidiennes, alors qu'ils paient déjà un lourd tribut à cette pandémie», ont-ils écrit dans un communiqué.

Pour la porte-parole du groupe Nelly Garnier, qui s'est dit «choquée» par cette annonce, c'est même complètement «irrresponsable de débarquer comme un coup de tonnerre» et de réclamer un «confinement strict et immédiat [...] tout ça sans aucune concertation ni avec les maires d'arrondissement, ni avec les communes limitrophes, ni avec la région Ile-de-France».

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