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Paris : quelles sont les idées proposées pour remplacer les places de stationnement ?

Cet été, la ville a déjà donné son accord pour que des places soient transformées en terrasses.[© ANA AREVALO / AFP]

Après l'organisation des «états généraux du stationnement», la mairie de Paris a présenté ce mercredi 3 mars les grandes tendances de ce que pourraient devenir les près de 60 hectares qu'elle compte récupérer en supprimant la moitié des places de parking en surface.

Malgré quelques mois de retard dus à la crise sanitaire, cette consultation populaire a été présentée comme un «grand succès» par David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la transformation de l’espace public. L'élu s'est en effet félicité du nombre important – «plus de 16.500» s'est-il réjoui – de contributions déposées sur le site de «Paris Idée» sur le thème de «Que faire de 10 m2 en bas de chez vous».

Une majorité favorable à la réduction des places de stationnement

A l'étude de ces contributions, David Belliard a fait le constat que plus de 58 % de la population parisienne est favorable à une réduction des places de stationnement en surface et ce, alors que 54 % d'entre eux sont possèdent une voiture ou un deux-roues motorisé.

Même constat à l'issue de la conférence citoyenne, qui a réuni pendant deux week-ends 23 participants de tous âges, originaires de Paris et de la métropole, autour d'une unique question : «comment doit s'organiser le stationnement à Paris ?». Ensemble, ils ont réfléchi aux mesures qui pourraient être mises en place sur le terrain pour améliorer l'espace public, tout en conservant l'accessibilité et la vie économique de la ville.

«Sans grande surprise, c'est la question de la nature qui apparaît comme un sujet prédominant», a fait savoir David Belliard, qui souligne que la «végétalisation» de la ville a été plébiscitée par les deux tiers des contributeurs en ligne et par une grande partie des citoyens de la conférence qui «adhèrent à ce projet». «Il y a une vraie volonté de vivre dans une ville moins grise moins minérale, moins bétonnée» a ainsi témoigné l'élu.

Les principales mesures à l'étude

Dans le rapport diffusé ce mercredi 3 mars, une série de mesures de mesures sont envisagées dans la capitale, à plus ou moins long terme. 

Parmi elles, la suppression des places en surface en tenant compte des besoins des usagers et des infrastructures existantes (écoles, espaces verts…), la réduction de l'écart entre les tarifs de stationnement en surface et ceux en sous-sol, afin d'«inciter les résidents stationnant aujourd’hui dans la rue à descendre en sous-sol», la multiplication de parkings relais gratuits aux portes de la capitale.

D'autres mesures concernent les mobilités douces, avec l'incitation des coproprietés à aménager des espaces de stationnement vélos dans les immeubles, la poursuite des développements des infrastructures cyclables, la création d'espaces sécurisés pour le stationnement des vélos ou encore la formation des cyclistes aux bases du code de la route.

Très attendue également, la question du stationnement payant pour les deux-roues motorisés est toujours à l'ordre du jour. Les transports en commun ne sont pas en reste, puisque certaines mesures plaident pour un élargissement des horaires des bus notamment et l'amélioration de la sécurité.

De manière générale, les résultats des états généraux préconisent que la place libérée par le stationnement soit mise à profit des piétons, pour leur permettre de se réapproprier la rue. Sont évoqués des aménagements d’aires de jeux, d’espaces enfants, d’îlots de fraîcheur, de jardins partagés, d’espaces pour travailler...

Un plan d'action «d'ici à l'été»

Sur la question du calendrier, David Belliard espère pouvoir présenter «un plan d'action d'ici à l'été» qui reprendrait les principales mesures évoquées dans le cadre de ces états généraux du stationnement, afin d'ouvrir «un débat démocratique» avec le reste des élus parisiens.

Un débat aura donc lieu à ce sujet au Conseil de Paris du mois de juin ou, plus probablement, «au début du mois de juillet».

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