Sept jeunes âgés de 15 à 22 ans ont été condamnés lundi 3 mai à des peines allant jusqu'à 12 ans de prison ferme pour avoir participé, en mai 2017, à un caillassage contre les forces de l'ordre à Mayotte.
L’un des auteurs, âgé de 13 ans au moment des faits, a été renvoyé devant le tribunal pour enfants, et un autre n'était pas en état de comparaître.
Pour les deux accusés principaux, la cour d'assises des mineurs a retenu les peines les plus sévères. Le meneur présumé, d'origine comorienne, a écopé de 12 ans de réclusion criminelle et d'une interdiction définitive du territoire français. Son complice a quant à lui été condamné à une peine de 10 ans d'emprisonnement.
«Cela me paraît juste et cohérent»
«Cela me paraît juste et cohérent, notamment cette interdiction du territoire français pour le principal accusé, qui s'en prend aux forces de l'ordre, et donc au symbole de la France», a déclaré auprès de l'AFP le lieutenant-colonel Olivier Pech, qui a perdu la moitié de l'acuité visuelle de son œil droit après avoir été victime d’un jet de pierre lors de cette nuit de violences.
«Mes clients sont satisfaits des décisions, que la justice soit passée et ait pris la mesure de l'extrême gravité des faits commis par les deux acteurs principaux de ce dossier», a de son côté indiqué Me Pauline Ragot, l'avocate du lieutenant-colonel Pech.