Hugo, 1,70 mètre, 750 kilos, ne doit son salut qu’à la persévérance et au professionnalisme des pompiers des Alpes-Maritimes. Après une nuit coincé sous terre, le cheval a pu être sauvé.
Le 28 avril dernier, le trotteur de nature craintive se promène sur le terrain de la maison familiale, à Sospel (Alpes-Maritimes). Soudain, il chute et se retrouve coincé sous une dalle de béton installée par les propriétaires pour recouvrir une ancienne piscine.
Blessé à la cuisse, le cheval passera toute la nuit à deux mètres sous terre, les pieds dans l’eau. Alerté, les pompiers azuréens passent alors à l’action en déployant une vingtaine d’hommes (de Sospel, Nice, Menton et Bar-sur-Loup) pour sauver l’animal, accompagnés de Véronique Vienet, la vétérinaire-chef du Service départemental et de secours, qui descend sous la dalle afin d’administrer un produit sédatif au cheval. «L’idée était de le calmer sans l’endormir, raconte-elle. Nous lui avons totalement caché les yeux pour ne pas le stresser».
Lionnes, loups et baleineau
Mais tirer l’animal de l’endroit dans lequel il est tombé est un défi. «Par chance, un voisin disposait d’un camion équipé d’un puissant bras élévateur», poursuit-elle. A l’aide d’un drap très solide passé sous le cheval, les pompiers parviennent à le soulever, à l’extirper puis à le reposer sur l’herbe. «Nous l’avons fait marcher pour le calmer et j’ai soigné sa blessure à la cuisse», raconte Véronique Vienet.
Les pompiers azuréens n’en sont pas à leur coup d’essai pour venir en aide à des animaux domestiques (la plupart du temps) ou sauvages, au prix d’interventions parfois périlleuses, comme cela a été le cas pour secourir des lionnes découvertes dans un camion par les douanes, un baleineau échoué sur une plage du Var ou des loups échappés du Parc Alpha après la tempête meurtrière Alex, qui a frappé les villages du haut-pays Niçois, en octobre dernier.