Une «opération coup de propre dans la plaine» a été organisée ce jeudi 10 mai par Jean-Christophe Poulet, excédé de voir sa commune de Bessancourt (95) devenir une décharge à ciel ouvert.
Exaspéré par les dépôts sauvages déversés dans une plaine qui couvre 60 % de sa commune, ce maire écolo a décidé de taper du poing sur la table. Et de s'emporter : «on parlait de 300 tonnes de déchets, il y en aurait maintenant 600 tonnes».
«Maintenant, il faut verbaliser»
«La pédagogie ne suffit plus, maintenant, il faut verbaliser», fait savoir celui qui est longtemps allé à la rencontre des fraudeurs «parfois agressifs» qui venaient décharger leurs gravas sur son territoire.
Cette fois-ci, l’élu – en poste depuis 2001 et réélu en 2020 – a bien l’intention de récupérer la place, pour y relancer une activité de maraîchage sur 300 hectares de terre, mais aussi des vergers et des micro-élevages bio. Et ce, à destination des habitants, des marchés et supermarchés locaux et des cantines scolaires.
«C'est une plaine agricole complètement exploitable», se réjouit en effet Jean-Christophe Poulet, qui assure vouloir créer «un pôle agricole de proximité» et «cultiver des légumes pour [ses] écoles».
Pour cela, il a débloqué 150.000 euros, qui serviront notamment à installer un système de vidéosurveillance à vision nocturne et à acheter un véhicule tout-terrain pour la police municipale. En parallèle, une forêt de 1.350 hectares à cheval sur 7 communes, dont Bessancourt, a été plantée et contribuera à revégétaliser le site.
«Nous sommes en pleine reconquête de la plaine», ajoute le maire écolo, qui prévoit également de «créer des chemins de promenade». Et de conclure : «il faut s'assurer que les citoyens s'en emparent, pour reconquerir cet espace. En ce moment, le site est complètement délaissé, on n'a pas envie de s'y balader».