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Paris : des toilettes escamotables qui ne sortent que la nuit

Ces toilettes ont été installées devant le métro Abbesses, à Paris. Ces toilettes ont été installées devant le métro Abbesses, à Paris.[© Capture d'écran / Twitter]

Appelées «Urilift», ces toilettes publiques en expérimentation place des Abbesses (18e) ont la particularité de ne sortir que la nuit, à partir de 19h , et de disparaître sous terre au petit matin. Fermées à cause du couvre-feu, elles viennent de rouvrir au public.

A première vue similaires à celles déjà déployées dans la capitale, ces toilettes publiques sont néanmoins dotées de deux espaces : l'un – fermé – est «censé» être réservé aux femmes, l'autre – seulement protégé par des battants – est une sanisette pour les hommes.

Expérimentées depuis début février 2020 place des Abbesses (18e), ces toilettes ont été achetées par la mairie pour être testées dans le 18e, dans un premier temps. Un deuxième emplacement est encore à l'étude, où d'autres toilettes devraient bientôt être installées. 

«L'idée, c'est d'avoir un dispositif déployé uniquement la nuit dans un quartier nocturne, qui – le jour – ne gêne pas les piétons, en termes d'encombrement de l'espace, et qui laisse une vue dégagée, en matière patrimoniale», a ainsi expliqué Paul Simondon, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la propreté.

Côté pratique, tous les soirs à 19h, un commerçant de la place est chargé d'actionner un bouton pour faire monter la cabine du sol, quand au petit matin, celle-ci est nettoyée par une équipe d'entretien, avant d'être «rangée» pour la journée selon un protocole de sécurité bien établi.

750 autres toilettes publiques

A noter qu'il existe déjà 750 toilettes publiques – de la marque JC Decaux – accessibles gratuitement dans les rues et parcs parisiens, et que trois d'entre elles viennent d'être équipées d'un module supplémentaire permettant l'ajout d'un urinoir pour hommes. «D'ici à l'été, cinquante toilettes en seront équipées», assure Paul Simondon.

Pour l'élu, il s'agit avant tout de régler le problème des épanchements d'urine sauvages, qui polluent et souillent l'espace public mais qui crée surtout «un accaparement de celui-ci très dur pour les femmes».

Et si l'amende pour épanchements d'urine est déjà dissuasive (68 euros), la maire sortante et candidate à sa réélection, Anne Hidalgo, a déjà fait savoir qu'elle augmenterait celle-ci jusqu'à 300 euros, si la ville – dans le cadre de la mise en place de la future police municipale – obtenait la compétence de fixer elle-même les tarifs des amendes.

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