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Présidentielle 2022 : pas encore candidate, Anne Hidalgo a déjà lancé sa (pré)campagne

Anne Hidalgo doit se prononcer à la rentrée pour dire si elle sera ou non candidate à l'élection présidentielle de 2022. Anne Hidalgo doit se prononcer à la rentrée pour dire si elle sera ou non candidate à l'élection présidentielle de 2022. [© PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Difficile de parler de simple «journée de travail» lorsque celle-ci a des allures de meeting. Entourée d'un panel d'élus et de militants de gauche, Anne Hidalgo a réuni ses soutiens ce lundi à Villeurbanne (Rhône) et a déjà, d'une certaine façon, lancé sa (pré)campagne.

«Très émue» par les applaudissements d'un parterre d'une centaine de maires et d'élus de gauche, Anne Hidalgo a remercié ses soutiens d'être venus «porter haut et fort» les «valeurs» qu'elle partage avec eux. Elle a notamment rémercié le sénateur Patrick Kanner qui – soutien de la première heure – est à l'initiative d'une tribune signée par plus de 200 élus, la poussant vers la présidentielle.

Se lançant dans un discours de plus de 50 minutes, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo s'est présentée comme une «femme européeenne, de gauche, écologiste, socialiste, laïque, féministe et humaniste». «Nous avons notre mot à dire et un rôle à jouer sans arrogance mais avec la conscience de ce que nous pouvons apporter», a-t-elle ensuite fait savoir, soulignant qu'il faudra être «déterminé, créatif, audacieux et entreprenant» afin de proposer le projet qu'attendent les Français.

La «transition écologique» comme «moteur»

A ce sujet, l'édile parisienne a annoncé que son projet s'appuiera «sur la transition écologique», qui «sera le moteur [...] d'une nouvelle politique industrielle déployée dans toutes les régions». «Et d'un risque, le risque climatique, nous en ferons une chance», a-t-elle ajouté, rappelant à quel point la crise sanitaire avait montré à quel point la France et les Français étaient mal préparés et vulnérables.

Et c'est pour éviter que ne se reproduisent les mêmes schémas politiques qu'Anne Hidalgo souhaite proposer un «projet» qui rende aux Français leur «souveraineté sanitaire, industrielle, énergétique et alimentaire». Et ce, «face aux dérives d'un ultralibéralisme sans borne qui surexploite à un rythme outrancier les ressources de la planète».

«Ce projet remettra une vision, un cap, un cadre [...] et fera à nouveau prévaloir le bien commun sur l'intérêt individuel», a-t-elle revendiqué, souhaitant «s'attaquer résolument aux inégalités qui minent notre pays», pour qu'il soit possible «de vivre mieux de son travail partout en France».

Les 500 parrainages déjà trouvés

Et si Anne Hidalgo n'est toujours pas officiellement candidate – elle avait déjà fait savoir qu'elle se prononcerait à la rentrée, préférant d'abord bâtir un projet solide – elle a déjà reçu tous les soutiens pour se lancer dans la course à la présidentielle. Ce lundi, le sénateur Patrick Kanner lui a en effet remis les 500 premières signatures d'élus, parrainages nécessaires pour se porter candidat. 

Dans un discours préambule, le président du groupe socialiste au Sénat a d'ailleurs réaffirmé son soutien à Anne Hidalgo, la poussant à se présenter. «Nous comptons sur toi pour porter l'espoir des Français», lui a-t-il dit, s'adressant directement à elle : «Tu sauras faire vivre l'idée qu'un autre réel est possible», «tu es la seule à pouvoir nous rassembler aussi largement».

«Cette réunion est le début d’une aventure collective derrière Anne Hidalgo», a quant à elle expliqué Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, à qui Anne Hidalgo a confié la mission de porter la plate-forme Idées en Commun. Et de conclure : «Nous devons avoir de la force pour élaborer ensemble notre projet et être en capacité de rassembler».

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