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Corse : deux hommes victimes d'une violente agression homophobe, une enquête ouverte

Une enquête pour violences volontaires en réunion à raison de l'orientation sexuelle des victimes a été ouverte. Une enquête pour violences volontaires en réunion à raison de l'orientation sexuelle des victimes a été ouverte. [Loic VENANCE / AFP]

Deux hommes ont été victimes d’une violente agression homophobe le soir du 14 juillet sur le cap Corse. Une enquête a été ouverte pour violences volontaires.

Les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi. Les victimes, deux vacanciers, étaient venus admirer les feux d’artifices. Ils ont été victimes de violences et d’insultes après avoir passé la soirée dans un bar, peu après minuit. Le procureur de la République de Bastia a indiqué que les deux hommes ont été attaqués «à coups de pieds et poings de la part de plusieurs individus.»

Dans une interview accordée au magazine Têtu, l’une des victimes a raconté : «Un groupe de jeunes adolescents de 15 à 20 ans se moquent de nous et nous insultent de pédés. [L’un d’eux] me montre une photo de quelqu'un qui pisse sur un drapeau arc-en-ciel. Je reste très calme et je lui dis que je suis moi-même homo. À ce moment, il sort sa croix et me dit que c'est contre-nature», a-t-il affirmé. Après ça, les coups ont fusé à l'encontre du couple.

Sur les réseaux sociaux, les deux victimes ont partagé des photos de leurs visages tuméfiés, en racontant : «agressés par 20 personnes à la soirée du 14 juillet à Macinaggiu dans le Cap corse. Littéralement tout le bar qui nous court après pour nous frapper parce qu’on est "pédés", alors qu'on ne s'était même pas embrassés.» Ce jeudi, ils ont indiqué, après avoir quitté les urgences, s’en sortir chacun avec le nez cassé et des contusions au visage. Ils sont directement allés porter plainte ensuite.

«Ces actes infâmes ne doivent pas restér impunis»

Une enquête a donc été ouverte jeudi 15 juillet pour «violences volontaires avec interruption totale de travail inférieure ou égale à 8 jours, en réunion et à raison de l'orientation sexuelle des victimes», a précisé le parquet.

Cette agression a suscité de vives réactions. Le préfet de Haute-Corse a fait part de son «indignation» et condamné «avec la plus grande fermeté cette agression lâche et violente». Le maire de Rogliano, commune voisine de Macinaggio, s'est aussi dit «scandalisé».

Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a lui aussi adressé son soutien aux victimes sur Twitter, en déclarant : «Les services de police sont pleinement mobilisés. Ces actes infâmes ne doivent pas rester impunis.»

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