Présidentielle 2022 : Philippe Juvin annonce sa candidature

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Philippe Juvin, le chef des urgences de l'hôpital Georges Pompidou (15e) et maire LR de la Garenne-Colombes (92), a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2022. Il a fait part de son ambition de participer à la primaire de la droite.

«Je suis candidat à la présidentielle parce que la crise nous oblige à tout changer. Il faut penser avec des méthodes, des visages et des parcours nouveaux», a-t-il ainsi annoncé dans une interview donnée au Figaro parue ce 26 juillet dans la soirée et ce 27 juillet sur CNEWS. Régulièrement sur le devant de la scène depuis le début de la crise sanitaire, ce professeur de médecine dit avoir «assisté à la fin d'un système». «J’ai vu des gens qui ne se soignent plus, d’autres qu’on a laissés mourir seuls», a-t-il déploré.

«Je défendrai des solutions de bon sens»

Selon lui, la communication à outrance de l'Élysée a remplacé la recherche de solutions. «En cinq ans, Emmanuel Macron a dressé les Français les uns contre les autres [...] Je n’en peux plus des responsables politiques qui commentent. Des solutions de bon sens existent. Je les défendrai dans une primaire de la droite et du centre», a-t-il plaidé, convaincu que celle-ci «doit permettre d'éviter d'avoir deux candidats au premier tour de la présidentielle».

Âgé de 57 ans, Philippe Juvin est maire de La Garenne-Colombes, dans les Hauts-de-Seine, depuis plus de vingt ans. Il a également occupé le poste de conseiller régional pendant cinq ans puis de député européen pendant près de dix années. Cet anesthésiste-réanimateur de métier «revendique» d'ailleurs «d’être à la fois élu et médecin, donc connecté à la réalité» et se place en oppostion à «un quinquennat fait d’immaturité, d’autoritarisme et d’amateurisme».

«Je serai le candidat des services publics»

Évoquant son futur programme de campagne, l'élu LR assure qu'il sera «le candidat des services publics», qu'il s'agisse d'accès à la médecine ou d'accès aux tranports. «Peut-on se satisfaire de voir une large part de la population ne pas avoir de médecin traitant ou disposer de gares délabrées ?», s'interroge-t-il. Pour lui, «il faut moderniser les services publics, car ils sont une promesse d’équité. Il faut les mêmes droits et les mêmes accès, partout en France».

S'il est élu, Philippe Juvin avance ses trois grands chantiers, qu'il engagera «dans les premières semaines qui suivront l'élection». Dans l'ordre, il cite «une baisse d’impôts massive», «un plan d’égalité des territoires» pour lequel il prévoit de reverser un euro pour les campagnes pour chaque euro versé aux villes et, enfin, «le transfert de nouveaux pouvoirs aux collectivités locales, notamment en matière de santé et de sécurité».

À noter enfin que cette candidature n'est pas sortie de nulle part, puisque Philippe Juvin a rencontré quatre autres potentiels candidats de la droite – Bruno Retailleau, Michel Barnier, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse – à Paris le 20 juillet dernier. Ensemble, ils ont notamment évoqué la tenue d'une primaire de la droite, et plaidé pour une «candidature unique», alors que Xavier Bertrand, absent, refuse à ce stade de participer à une primaire.

Le parti des Républicains a d'ailleurs fixé la date du 25 septembre comme date butoir pour que les candidats putatifs s'entendent. Et les choses s'accélèrent puisque moins d'une semaine après la tenue de cette réunion, Philippe Juvin est le deuxième après Valérie Pécresse à dévoiler ses ambitions de conquérir l'Élysée.

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