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30 km/h à Paris : que risque-t-on en cas de non respect de la limitation de vitesse ?

Une période de tolérance sera observée dans un premier temps. Une période de tolérance sera observée dans un premier temps.[© Martin BUREAU / AFP]

Les automobilistes ont été sommés de ralentir dans la capitale depuis ce lundi 30 août, désormais bridés à une vitesse maximale de 30 km/h dans la quasi-totalité de la ville. Si une période de tolérance va être mise en place pendant quelques jours, les contrevenants pourraient bientôt être verbalisés. Que risquent-ils ?

S'ils ne respectent pas cette nouvelle limitation de vitesse, les conducteurs – qu'ils soient au volant d'une voiture, d'un bus, d'un camion, d'une moto, d'un scooter, et ce, même électriques – seront soumis à la même réglementation qu'avant, selon les lois édictées par le Code de la Route.

Amende et retrait de points sur le permis

Un excès de vitesse inférieur à 20 km/h pourra ainsi être verbalisé par une amende forfaitaire de 68 euros, accompagnée d'un retrait d’un point sur le permis de conduire. Pour les excès de vitesse supérieurs à 20 km/h (mais inférieurs à 50 km/h), l'amende passe à 135 euros, avec le retrait de deux voire trois points sur le permis de conduire.

Concernant les contrôles, aucun changement majeur n'est prévu à ce stade. Les 5 radars présents dans Paris intramuros vont être adaptés à la nouvelle vitesse maximale de 30 km/h, et les contrôles réalisés par les agents de la police nationale continueront d'être effectués de façon aléatoire.

«L'idée n'est pas de mettre un policier à chaque coin de rue [...] Il faut être ferme sur les principes, et tolérant sur leur application dans un premier temps», explique le conseiller parisien écologiste Emile Meunier, qui vante les mérites de cette mesure censée «apaiser la ville», avec «moins de risques d'accident ou de dégâts graves» et «moins de bruit».

Vers le renforcement des contrôles ?

«La mesure est entrée en vigueur ce lundi 30 août, et l'ensemble des nouveaux panneaux de signalisation ont été posés», assure la municipalité parisienne, qui ajoute avoir demandé à la Préfecture de police de Paris «de renforcer les contrôles» de la vitesse dans la capitale, alors que la possibilité que les agents de la mairie de Paris, futurs policiers municipaux, puissent verbaliser à leur tour est actuellement «en cours de discussion».

Pour autant, cette mesure ne va pas profondément transformer la circulation routière à Paris puisque, comme le rappelle dans le JDD David Belliard, l'adjoint parisien chargé de la transformation de l'espace public et des transports, «60 % du territoire parisien est déjà en zone 30 et 100 % du 11e» et répond à une politique plus globale de réduction de la place de la voiture en ville.

A noter par ailleurs que certains axes – dont plusieurs axes majeurs de la capitale – échappent à cette nouvelle réglementation et restent donc limités à 50 km/h, à la demande de la Préfecture de police de Paris. C'est notamment le cas de la voie Georges Pompidou, des Champs-Elysées ou encore du boulevard Malesherbes.

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