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Les Restos du Coeur organisent des opérations de vaccination pour leurs bénéficiaires

Les Restos du Cœur organisent dans plusieurs villes des opérations pour faciliter l’accès à la vaccination des personnes démunies. [©Fred TANNEAU / AFP]

Un colis alimentaire et un pass sanitaire. Les Restos du Cœur organisent dans plusieurs villes des opérations pour faciliter l’information et l’accès à la vaccination de leurs bénéficiaires, particulièrement touchés par la crise sanitaire.

Les bénévoles de l’association, qui a noué des partenariats avec plusieurs organismes, tels que les Caisses Primaires d'Assurance Maladie (CPAM), profitent en effet de la distribution alimentaire dans les centres dédiés, pour renseigner les plus démunis sur les vaccins contre le Covid-19 et les aider à prendre rendez-vous pour recevoir le précieux sérum.  

«Ce sont de populations qui sont généralement plus affectées par la crise et plus touchées en cas de maladie, et qui manquent cruellement d’informations, ou au contraire, qui en ont trop, et ne savent plus qui croire», explique Patrice Douret, président national des Restos du Cœur, qui luttent contre la pauvreté et l’exclusion sous toutes ses formes.

les freins à la vaccination sont multiples

C’est pourquoi «nous avons décidé, avec l’aide de partenaires associatifs ou publics, de mettre en place des centres de vaccination soit à proximité de lieux de distribution, soit à l’intérieur même de nos locaux». Et ce, depuis le début de l’été et dans un grand nombre de villes, telles que Bordeaux, Paris, Marseille, Mulhouse ou encore Toulouse.

Pour ce public précaire, le chemin vers la vaccination est particulièrement difficile. D’une part parce que «les bénéficiaires ont d’autres priorités, comme se nourrir, se loger et se chauffer», poursuit-il, mais aussi en raison de la barrière de la langue, du manque d’accès à Internet, ou encore de «la crainte d’être contrôlé».

Or au sein des lieux de distribution, «on peut accueillir des personnes sans-papiers ou qui n’ont pas de sécurité sociale. L'accueil est inconditionnel. Nous ne sommes pas là pour les juger». De plus, «les bénéficiaires connaissent très bien les équipes bénévoles». Il y a «une vraie relation de confiance», ce qui facilite l’adhésion à la vaccination.

le bilan est «très positif»

Le bilan est «très positif», affirme le président de l’association créée en 1985 par Coluche. Toutefois, souligne Patrice Douret, «il faut aller encore plus vite, plus loin, et poursuivre cette pratique du ‘aller vers’». Pour ce faire, les Restos du Cœur sollicitent notamment les Agences régionales de santé (ARS).

Ces dernières «peuvent nous aider à faire le lien avec des organismes partenaires et mettre en place des équipes mobiles de vaccination pour suivre les maraudes ainsi que nos centres itinérants», des camions qui vont à la rencontre des personnes habitant dans des zones géographiques non couvertes par des associations solidaires.

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