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Les données personnelles d'1,4 million de personnes volées, l'AP-HP porte plainte

Les données volées sont celles de Français ayant réalisé un test de dépistage du Covid-19 en Ile-de-France, mi-2020. [Philippe LOPEZ / AFP]

Au cours de l'été, les établissements de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont été victimes d'une attaque informatique. Après analyse, l'institution a pu confirmer que les données personnelles d'environ 1,4 million de Français ont été dérobées par les pirates. L'AP-HP a porté plainte, ce mercredi 15 septembre.

Les fichiers volés concernent presque exclusivement des personnes ayant effectué un test de dépistage du Covid-19 en Ile-de-France mi-2020. Ils incluent «l'identité, le numéro de sécurité sociale et les coordonnées» du patient, mais aussi «l'identité et les coordonnées des professionnels les prenant en charge» ainsi que «les caractérisques et le résultat du test réalisé». L'AP-HP précise que les pirates n'ont eu accès à «aucune autre donnée médicale».

Dans son communiqué, elle ajoute par ailleurs que les intéressés «seront informés individuellement dans les prochains jours» et que les faits ont été rapportés à l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi) ainsi qu'à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Cette dernière a d'ailleurs «ouvert une enquête sur cette violation».

D'après les premiers éléments, les pirates informatiques n'ont pas visé le fichier national des tests de dépistage (SI-DEP) mais «un service sécurisé de partage de fichiers» utilisé «de manière très ponctuelle en septembre 2020». L'AP-HP indique qu'il servait à transmettre des informations «utiles au contact tracing», à destination de l'Assurance maladie et des agences régionales de santé (ARS).

Le vol pourrait justement «être lié à une récente faille de sécurité» de cet outil numérique. Aussi ses accès «ont été immédiatement coupés en attendant la fin des investigations». Il s'agit à présent de «déterminer l'origine et le mode opératoire de cette attaque». Le ministère de la Santé a «décidé de porter plainte» lui aussi afin «que toute la lumière soit faite» et, surtout, «que toutes les mesures nécessaires soient prises pour qu'un tel événement ne se reproduise pas».

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