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L'éolien a progressé de 8% en un an, une croissance insuffisante pour atteindre les objectifs

En 2020, 7,9% de la production électrique française a été assurée par l'éolien. [Damien MEYER / AFP]

En 2020, la France a augmenté ses capacités de production éoliennes de 8%. Selon un bilan publié ce mardi 5 octobre, le rythme d'installation est néanmoins encore insuffisant pour tenir les objectifs fixés à l'échelle nationale concernant cette énergie. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, reçoit les représentants de la filière ce jour.

Dans le détail, 7,9% de la production électrique du pays a été assurée par l'éolien l'an dernier, contre 6,3% en 2019. Cela en fait la troisième source, derrière le nucléaire (environ 70%) et l'hydroélectricité. Les 8% d'énergie supplémentaire enregistrés en 2020 représentent 1,3 gigawatt (GW) de nouvelle capacité, soit 477 éoliennes installées en un an. Selon France énergie éolienne (FEE) la totalité du parc national a atteint une production d'environ 18 GW à la mi-2021.

Or, le «rythme de croisière» espéré en la matière est plutôt de 2 GW additionnels par an. La FEE pointe ainsi une croissance qui «marque le pas», entravée par des «retards significatifs» dans les procédures d'autorisation des projets et par des contraintes réglementaires limitant les capacités d'installation.

La programmation de l'énergie (PPE) de la France aspire pourtant à faire passer la part de l'éolien dans la production électrique à 20%. L'éolien en mer est censé représenter un quart de cet objectif, quand l'Hexagone vise entre 33,2 et 34,7 GW d'éolien terrestre d'ici à 2028.

Citée en avant-propos du bilan FEE, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, estime que «l'éolien est vital pour notre avenir énergétique», notamment face au réchauffement climatique et à la hausse attendue de la demande électrique. Ainsi il faut, selon elle, «augmenter dès maintenant notre production d'électricité renouvelable en déployant des projets exemplaires».

Le tout premier parc éolien offshore doit justement être mis en service près de Saint-Nazaire, en 2022. Ce, après 10 ans de délais liés aux procédures et recours principalement nés d'une forte opposition locale. Evoquant un débat «virulent», entre «désinformation» et «préoccupations sincères de certains riverains», Barbara Pompili a indiqué, ce mardi 5 octobre, qu'un «médiateur de l'éolien», saisi par le préfet en cas d'instruction de projets problématiques, va être créé.

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