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Procès du 13-Novembre : l’horreur du Bataclan à la barre

Les victimes du Bataclan et leurs proches vont déposer à barre à partir de ce mercredi. Les victimes du Bataclan et leurs proches vont déposer à barre à partir de ce mercredi. [THOMAS COEX / AFP]

Depuis le 28 septembre, les parties civiles au procès des attentats du 13-Novembre sont appelées à la barre pour livrer leurs témoignages des attaques. Dès ce mercredi 6 octobre, ce sont les victimes du Bataclan qui seront entendues.

Après s'être remémorés pendant une semaine l’horreur vécue sur les terrasses parisiennes mais aussi à Saint-Denis, les magistrats de la Cour d’assises spécialement composée écouteront les témoignages des victimes du Bataclan pendant les quatre prochaines semaines, jusqu’au début du mois de novembre. Une part très importante du procès, puisque 90 personnes ont perdu la vie, fusillés par trois terroristes, lors du concert des Eagles of death metal.

Le Bataclan, partie civile ? 

Cette nouvelle étape du procès débute alors que le statut de victime du Bataclan, en tant qu’établissement, ou encore de la ville de Paris, est encore en débat. Leurs avocats plaident pour que les personnes morales, notamment les lieux où se sont déroulés ces attentats, puissent se constituer parties civiles, ce que le parquet national antiterroriste, qui représente l’accusation, conteste, car «ces préjudices ne sont pas directement liés aux infractions poursuivies.»

Me Marie Burguburu, l’avocate du Bataclan, s’est dite «sidérée», et a déclaré auprès de l’AFP : «Soutenir que le Bataclan n'aurait subi qu'un préjudice indirect est une aberration. Il n'y a pas eu le procès Charlie Hebdo sans (le journal) Charlie Hebdo. Il ne peut pas y avoir le procès du 13-Novembre sans le Bataclan.»

A l’issue de ces quatre semaines sur le Bataclan, la cour d’assises spéciale pourra interroger les 14 accusés présents pour la première fois, sans pourtant évoquer les faits ni leurs positionnements religieux, ce qui interviendra plus tard, au mois de janvier et jusqu’en mars. L’ancien président de la République François Hollande est attendu au palais de justice quelques jours plus tard, aux alentours du 10 novembre, avant de laisser place aux récits des enquêteurs français et belges, qui éclaireront la cour sur la manière dont les commandos ont opéré depuis la Syrie jusqu’à Paris. 

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