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Procès des attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam souhaite du «dialogue» pour éviter de nouveaux attentats

L'échange entre le président et Salah Abdeslam a duré quelques minutes. [BENOIT PEYRUCQ / AFP]

Ce lundi 20 septembre, au procès des attentats du 13 novembre 2015, le principal accusé Salah Abdeslam a appelé, sous le regard atterré des parties civiles, au «dialogue» pour éviter de nouvelles attaques.

L'audience avait débuté avec le témoignage d'un enquêteur qui a effectué les constatations au bar «La Belle équipe», où 21 personnes ont été tuées le soir des attentats. Ce dernier a alors diffusé une vidéo où l'on voit les assaillants tirer sur la terrasse. Parmi eux, Brahim Abdeslam, frère aîné de Salah, qui se fera exploser plus tard dans la soirée, dans un bar du XIe arrondissement de Paris. 

D'un ton solennel, Salah Abdeslam a tenu à réagir aux images alors diffusées lors de la séance. «Je voudrais dire que si on les sort de leur contexte, je suis le premier à les désapprouver. Mais si on les met dans leur contexte, je ne peux les condamner». 

Désireux d'avoir plus de détails de la part du seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, le président Jean-Louis Périès a exigé à l'accusé de développer. 

«Il y a des Français, des Allemands des Belges de confession musulmane qui ont immigré en Syrie et en Irak pour vivre leur religion dignement. La France les a assassinés. Si la France compte ses morts, nous on a arrêté de compter», a alors déclaré Salah Abdeslam. 

Des éclats de rire dans la salle 

Salah Abdeslam a, par la suite, développé son discours. «On peut se faire la guerre, s'entretuer, se détester, mais la porte du dialogue doit toujours rester ouverte», a-t-il déclaré, provoquant un éclat de rire général et atterré dans la salle d'audience. 

Des propos que le président a qualifié de «provocateur», mais immédiatement assumés par le Franco-marocain de 32 ans. «Tirer avec des Kalachnikov sur des civils sur des terrasses de restaurant, c'est pas comme ça qu'on dialogue», a insisté Jean-Louis Périès. 

Dans un échange qui a duré quelques minutes, Salah Abdeslam a conclu en affirmant que «de nouveaux 13-Novembre» étaient évitables par le «dialogue». «Le 13 novembre etait inévitable. Par contre vous pouvez éviter de nouveaux 13 novembre (…) ces terroristes, ce sont mes frères», a-t-il lancé. Un discours qui aurait exaspéré le président et les parties civiles. 

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