Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné ce dimanche 31 octobre des tags «inacceptables» contre la police, après la découverte vendredi d’inscriptions insultantes et de menaces de mort contre les policiers à Savigny-le-Temple.
«On peut penser que c'est à cause, ou grâce, aux nombreuses interventions (de la police) et à ce harcèlement des points de deal (...) qu'il y a ces réactions inacceptables», a déclaré le ministre de l’Intérieur en visite au commissariat de cette commune de Seine-et-Marne. «Il ne peut pas y avoir de provocation comme celle-ci qui reste impunie», a poursuivi Gérald Darmanin, qui a indiqué qu’une enquête avait été ouverte et que la police judiciaire avait été saisie par le parquet.
Vendredi soir, une patrouille de police a découvert des tags anti forces de l’ordre extrêmement violents à Savigny-le-Temple. Selon les informations du Parisien, plusieurs policiers sont tombés sur des inscriptions appelant à «couper la tête d’un policier» en échange d'une récompense de «500.000 euros», dans le hall d’un immeuble du centre-ville.
« -Mort d’un policier
-Rafaler la police à la Kalashnikov,
-Violer, rentrer une barre dans l’utérus d’une femme policière = »
Ces ordures ont la chance que les policiers soient bridés par les instructions. Sinon ça fait longtemps qu’on aurait fait le ménage. #SavignyLeTemple pic.twitter.com/xd3cFKS3yF— Linda Kebbab (@LindaKebbab) October 30, 2021
Ce quartier est connu par les forces de l’ordre pour être un point de vente de drogue. Gérald Darmanin a par ailleurs indiqué que cette semaine, pas moins de six interpellations concernant des trafics de stupéfiants ont eu lieu à Savigny-le-Temple, dont une «très importante».
Des appels au meurtre
Interrogé samedi soir par CNEWS, le secrétaire régional Seine-et-Marne du Syndicat Police Alliance a évoqué «un réel ras-le-bol de la part des policiers» qui ne cautionnent plus les menaces à leur encontre, mais également «à l'encontre de leurs compagnes».
L’Unité-SGP police s’inquiète face à ces inscriptions qui se multiplient à travers plusieurs villes de France. Selon Julien Constant, le délégué départemental du syndicat en Seine-et-Marne, il s’agit d’un phénomène «qui se généralise», d’autant plus que certains noms de policier ont déjà été cités directement à travers ce type de tags.
En effet, pas plus tard que le 12 octobre dernier, des policiers avaient découverts les noms et les prénoms de certains d’entre eux gravés et accompagnés de menaces, à Vigneux-sur-Seine dans l’Essonne. Suite à cela, le parquet d’Evry-Courcouronnes avait également ouvert une enquête.