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Paris : la municipalité défend son projet de «grand site tour Eiffel»

Les premières livraisons sont prévues pour 2023. Présenté en mai 2019, le projet OnE – lauréat de l'appel d'offres de la Mairie de Paris – vient tout juste d'être relancé. [© GP + B]

Opération séduction pour Emmanuel Grégoire, prêt à tout pour défendre le projet de réaménagement du quartier de la tour Eiffel et faire taire les fake news. Ce mercredi 3 novembre, le premier adjoint à la mairie de Paris, chargé de l'urbanisme, n'a pas ménagé ses forces pour tenter de convaincre du bien-fondé de l'opération.

Présenté en mai 2019, le projet OnE – lauréat de l'appel d'offres de la Mairie de Paris – était un peu tombé aux oubliettes. Jusqu'au lancement, le 11 octobre dernier, d'une consultation citoyenne sous la forme d'une participation publique par voie électronique (PPVE) ne vienne raviver l'intérêt de tous pour le sujet et agacer par la même occasion les fervents défenseurs de ce projet d'aménagement du quartier de la tour Eiffel.

Au programme à l'époque : la création d'une immense promenade végétale depuis la place du Trocadéro jusqu'à l'Ecole Militaire, en passant par les Jardins du Trocadéro et le pont d'Iéna, jusqu'au gymnase Emile Anthoine, situé aux abords de la tour Eiffel.

Un projet toujours d'actualité aujourd'hui dont les 3 grands principes sont «d'offrir davantage d'espaces aux piétons», «de développer la place de la nature» et «de mettre en valeur la perspective Trocadéro-Tour Eiffel-Ecole Militaire».

Pour ce faire, un certain nombre d'axes seront piétonnisés : l'espace entre le rond-point et l'esplanade du Trocadéro, les avenues de Varsovie et la place de Varsovie, dans le 16e, le pont d'Iéna ainsi que le quai Jacques Chirac, l'avenue Joseph Bouvard et la place Jacques Rueff, dans le 7e.

«Un élément structurant du projet et un peu irritant pour certains est la piétonisation en continuité du Trocadéro jusqu'à l'Ecole Militaire», explique Emmanuel Grégoire, qui admet que ce sont «des inquiétudes légitimes» qui seront étudiées.

«17.000 m2 d'espaces verts supplémentaires»

Au total, ce seront donc «35.000 m2 de voies rendus aux piétons, aux transports en commun et aux vélos», et «17.000 m2 d'espaces verts supplémentaires», se félicite le premier adjoint, qui en profite pour rappeler que, contrairement à ce que disent certains élus d'opposition, «les bus continueront de circuler sur le pont d'Iéna, tout comme les taxis et les véhicules d'urgence».

De fait, pour l'élu, «le site, qui n'a pas été rénové depuis plusieurs dizaines d'années, a besoin d'une rénovation importante». Pour cela, la mairie prévoit d'augmenter de 40 % l'espace laissé aux espaces verts, avec «42 arbres abattus contre 222 plantés» et «la conservation de tous les arbres de la place du Trocadéro».

Dernier point, l'adjoint chargé de l'urbanisme entend uniformiser toutes les petites guérites dans lesquelles sont vendus les barbes à papa, chourros et autres tours Eiffel miniatures, aujourd'hui jugés «de qualité variable». Dans cette optique, de nouveaux kiosques, inspirés des modèles historiques du site seront développés. A terme, seuls des produits issus des circuits courts et de l'économie sociale et solidaire y seront vendus.

Côté calendrier, Emmanuel Grégoire évoque des premiers coups de pioche au second semestre 2022, sachant que la fin de la consultation citoyenne, le 17 novembre prochain, devrait être suivie de la délivrance des permis. A noter néanmoins que seule une première partie des travaux devrait être livrée avant les JO de Paris 2024, la seconde partie attendre. Dans l'entourage du premier adjoint, on explique que des discussions doivent encore avoir lieu avec le Cojo (Comité d'organisation des Jeux Olympiques) à ce sujet.

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