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Rama Yade fait réagir en disant vivre comme une «micro-agression» de devoir passer devant la statue de Colbert

Rama Yade définit le «wokisme» comme «un noble combat de justice et de revendication d'égalité». [THOMAS SAMSON / AFP]

Ce vendredi 19 novembre, Rama Yade, a accordé une interview à L’Express. L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à soulever les problèmes culturels et identitaires de la France. Elle a d’ailleurs affirmé que «passer à Paris devant la statue de Colbert est une micro-agression».

Depuis quelques années, la présence dans l'espace public de références à Colbert, à l'origine du Code noir, relatif à l'administration de l'esclavage dans les colonies, fait en effet débat. Mais la phrase de Rama Yade a vivement fait réagir.

«Il est rare, Rama Yade, qu’un homme ou une femme se réduise à un seul et unique «algorithme»… C’est pourtant ce que vous faites avec Colbert… et c’est une «micro-agression» à l’intelligence, surtout à l’instant où le «Colbertisme» économique retrouve une seconde «jeunesse» ! », a répondu à travers son compte Twitter, l’épouse de l’ancien Maire de Levallois-Perret, Isabelle Balkany.

Le polémiste Kevin Bossuet s’est lui exprimé sur le plateau de CNEWS, tout en réaffirmant sa consternation face aux propos de Rama Yade sur Colbert. Sur Twitter, il n’hésite pas à qualifier «d’idiot, qu’elle juge l’histoire en plaquant sa vision de femme du XXIe siècle sur des faits qui datent du XVIIe siècle». Il estime également que l’ancienne ministre a oublié «de dire que le Code noir a en fait amélioré le sort des esclaves», d'après lui.

Le «wokisme»

Installée à Washington depuis trois ans, celle qui fut entre 2007 et 2010 secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des droits de l’homme, puis Secrétaire d’Etat chargée des Sports, semble avoir de nouvelles convictions depuis ces dernière années. Notamment avec le «wokisme», terme anglo-américain qui désigne l’éveil des consciences face aux problèmes liés aux discriminations sociales et raciales.

Dans les colonnes de L’Express, Rama Yade le définit ainsi comme «un noble combat de justice et de revendication d’égalité dont devrait s’enorgueillir la patrie des droits de l’homme».

Un choix critiqué par Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône, qui affirme sur Twitter que «les propos de Rama Yade sont une insulte contre la France qui lui fit pourtant l’honneur de la nommer ministre».

Il ajoute également que «le wokisme est une dérive qui prend dangereusement l’allure d’une croisade contre notre pays», et invite «à être vigilants sur ce point, notamment dans les universités».

«Opportuniste» est également un qualificatif qui revient souvent dans les critiques que doit essuyer Rama Yade. Le président du think-tank «Le Millénaire», William Thay se sent dégouté et estime que «le wokisme d’opportuniste est pire que le wokisme de conviction». Quant à l’essayiste québécois, Mathieu Bock-Côté, il s’est exprimé sur le plateau de CNEWS en affirmant que «Rama Yade est une opportuniste victimaire».

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