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Présidentielle 2022 : de gauche à droite, la candidature d'Eric Zemmour fait réagir la classe politique

«J’ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle.» Éric Zemmour a annoncé ce mardi 30 novembre son intention d’être officiellement candidat à la fonction suprême. Une annonce qui a aussitôt suscité un lot de réactions parmi les politiques de droite comme de gauche.

C’est par le biais d’une vidéo que le polémiste a officialisé son entrée dans la course à la présidentielle. Une vidéo qui a été vivement critiquée dans l'après-midi par Gérald Darmanin. A l'Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur, répondant au député LR Julien Aubert, a jugé cette vidéo «ignoble».

Du côté des Républicains, l’annonce de la candidature d’Eric Zemmour a entraîné des réactions mitigées. Le député Julien Aubert se refusant justement à «canoniser Eric Zemmour» ou même à «le diaboliser» mais estimant tout simplement que ce dernier «à le droit d’être candidat».

Pour le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, le constat est clair : «Il y a désormais deux candidats d’extrême droite à la présidentielle, Eric Zemmour et Marine Le Pen. La droite même décomplexée, ça ne sera jamais l’extrême droite. Aucune alliance ni compromission ne sera jamais ni possible ni acceptable. En mémoire de l'Histoire de France.»

Alors que samedi prochain, le 4 décembre, les Républicains investiront officiellement leur candidat désigné vainqueur à l’issue du second tour de leur congrès, les candidats en lice n’ont, pour l'heure, pas encore réagi à la candidature d’Eric Zemmour.

Éric Zemmour divise l’extrême droite

Enfin, tout à droite de l'échiquier politique, la candidature d’Eric Zemmour divise. Gilbert Collard y voit une ouverture à la réunion lors d’un potentiel second tour.

«Son "appel" à la résistance du 30 novembre est un appel gaulliste : en critiquant tous les candidats sauf Marine Le Pen, il s'ouvre à une démarche de réconciliation des patriotes que j’ai toujours défendue : la seule alternative, c'est la France !» écrit le député européen sur Twitter.

Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, attend de son côté le programme du nouveau candidat. «Un message touchant et poignant. Il parle vrai. J'attends maintenant ses propositions avec impatience. #ZemmourCandidat.»

Julien Odoul, porte-parole du RN, s'est de son côté interrogé sur les prochaines étapes de cette candidature qui était «tout sauf un scoop.» Il a indiqué attendre voir si Eric Zemmour va présenter «les idées nouvelles qu’il défend en dehors de celles déjà défendues par Marine Le Pen.»

Les gauches dénoncent le retour du «fascisme»

La candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, s'est sans surprise placée en opposition frontale à Eric Zemmour. Sur Twitter elle a réagi à l’annonce de sa candidature : «#ZemmourCandidat : le grand retour en arrière ! Plus de racisme, + de nationalisme et de chauvinisme, + de misogynie... à l'extrême droite du MEDEF. Je suis fière de porter à l'opposé de son monde, les intérêts du camp des travailleurs à commencer par l'internationalisme !»

Ancien responsable communication de La France Insoumise, Bastien Parisot y a vu : «de belles images... mais toujours avec les mêmes mots. (…) C'est officiel : le fascisme est de retour. Et il a son candidat.»

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a lui choisi l'ironie : «Le micro à la de Gaulle mais le discours de Pétain. La bibliothèque de Pompidou mais les lettres de Renaud Camus. La musique de Beethoven mais les fausses notes d’un passé fantasmé pour un présent caricaturé. La France ne mérite pas cette sinistre mise en scène.»

Du côté des Verts les réactions se faisaient en milieu d'après-midi encore attendre.

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