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Île-de-France : pourquoi les agents commerciaux du Transilien font-ils grève ce mercredi ?

Les agents commerciaux dénoncent notamment leurs mauvaises conditions de travail, ainsi que des réorganisations incessantes. Les agents commerciaux dénoncent notamment leurs mauvaises conditions de travail, ainsi que des réorganisations incessantes. [© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Les agents commerciaux en gare – qui opèrent sur le réseau du Transilien, le réseau régional de la SNCF en Île-de-France – ont prévu de faire grève ce mercredi 1er décembre. Ainsi mobilisés, ils entendent notamment dénoncer des mauvaises conditions de travail, ainsi que des réorganisations incessantes.

Ils déplorent en effet la «déshumanisation» des gares franciliennes ainsi que «l'ultrapolyvalence» qui est demandée aux salariés chargés de la vente de billets ou de l'information des voyageurs en gare. De fait, les syndicats – dont la CGT-Cheminots, SUD-Rail et FO-Cheminots – réclament de «meilleures rémunérations», des embauches et «la présence de cheminots du premier au dernier train en gare», avec des «guichets ouverts».

Suppression de postes et baisse de salaires

De fait, les agents commerciaux en gare sont «tous attaqués», estiment SUD-Rail, l'Unsa et la CFDT dans un tract commun, où ces syndicats s'insurgent contre la suppression prévue d'«une quarantaine» de postes sur la ligne H et d'«une vingtaine» d'autres sur le RER B. Un «sous-effectif» selon eux qui fera travailler les agents «sur des secteurs plus étendus», avec «plus de boulot» et «plus de flexibilité».

Par ailleurs, selon eux, l'arrêt des ouvertures des guichets en «extrême soirée» et le dimanche diminuera les éléments variables de solde (dits «EVS») et fera donc baisser les rémunérations. Certains estiment que cette baisse pourrait atteindre «100 à 300 euros sur des salaires de 1.600/1.700 euros net». Soit une baisse de salaire pouvant s'élever à plus de 18 %.

Dans une pétition, la CGT-Cheminots de Paris-Nord dénonce également le projet de réduire de 19% le nombre de trains sur la ligne H (qui relie la gare du nord à certaines villes du Val d'Oise comme Persan et Luzarches et de l'Oise, avec Creil), avec «des fermetures de gares» et «des réductions drastiques de présence humaine au sein des quelques gares restantes».

«A court terme», le syndicat craint donc un «plan social chez les cheminots, en commençant par ceux du commercial». Avec comme première conséquence selon lui «l'insécurité grandissante» liée à «la déshumanisation des gares».

Enfin, dans son préavis de grève, SUD-Rail regrette que «la SNCF désorganise depuis des années les gares» et énumère les réorganisations actuelles de Transilien. Parmi elles, l'une réalisée en juin sur la zone de Paris-Est, pour laquelle «la direction ne respecte pas les engagements d'indemnisation», celles «en cours de présentation» pour Paris-Nord, Paris-Saint-Lazare et Paris-Rive gauche ou encore celle «annoncée» pour Paris-Sud-Est.

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