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Plus d’un jeune sur trois dit avoir subi de la discrimination à l’emploi

Ces discriminations peuvent conduire à des conséquences négatives sur l'emploi. [Pixabay]

D'après le dernier baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, en France, 37% des jeunes âgés de 18 à 34 ans affirme avoir vécu «une situation de discrimination ou de harcèlement discriminatoire», dans leur recherche d’un travail.

Dans ce baromètre, publié ce mardi 7 décembre par la Défenseure des droits Claire Hédon, certains critères de discriminations ressortent davantage.

En effet, 68% des sondés considèrent que les personnes sont souvent discriminées en raison de leur origine, de leur couleur de peau, ou de leur nationalité.

Parmi les jeunes interrogés, 63% ont déclaré avoir été victimes de discriminations en raison de leur apparence physique, 61% pour leur identité de genre, et 60% pour leur orientation sexuelle.

Trois situations de dévalorisation

Toujours selon ce baromètre, en 2021, près de 90% des jeunes âgés de 18 à 34 ans en France ont déclaré avoir connu une situation de dévalorisation dans leur vie professionnelle. Ces derniers font état de trois situations hostiles : la sous-estimation de leurs compétences, la pression pour en faire toujours plus, et se voir confier des tâches inutiles et ingrates.

Les discriminations rapportées se sont produites dans plusieurs contextes. Dans la majorité des cas, elles ont été constatées lors d’un recrutement (34%), mais aussi dans le travail au quotidien (33%).

4 jeunes sur 10 restent silencieux

Plus de la moitié (58%) des jeunes victimes de discrimination ont entrepris des démarches à la suite des faits. Ils ont alerté en priorité leur direction ou l’encadrement (20%). D’autres, ont parlé aux représentants du personnel ou syndicats (17%).

Cependant, plus de 4 jeunes sur 10 ont préféré ne rien dire, et principalement les femmes. En effet, 51% d’entre elles n’ont rien dénoncé contre 33% des hommes.

Un non-recours qui s’explique par le fait que 50% des victimes estiment que cela n’aurait rien changé. D’autres (34%) ne savaient tout simplement pas quoi faire, ou craignaient des représailles (26%).

Des conséquences sur l’emploi

Les situations de discrimination peuvent conduire à des conséquences négatives sur l’emploi. Cela se conclut souvent par une rupture du contrat de travail, que ce soit à l’initiative de l’employeur ou de la victime.

En effet, 20% ont décidé de démissionner ou de négocier une rupture conventionnelle, tandis que 15% ont été licenciées ou ont vu leur contrat non renouvelé à la suite des faits.

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