Appelés aux urnes, les habitants de Nouvelle-Calédonie ont largement dit «non » à l’indépendance, à 96,5% des voix. Une issue saluée par le président de la République, qui reconnaît des divisions importantes sur le sujet.
Le référendum a été marqué par une abstention record, le taux de participation avoisinant les 43%.
Les partis indépendantistes avaient appelé à boycotter le scrutin, invoquant l'impossibilité d'organiser «une campagne équitable» en raison des conditions sanitaires.
Il s'agissait de la troisième et dernière consultation sur l'indépendance prévue par l'accord de Nouméa de 1998.
Une France «plus belle» avec la Nouvelle-Calédonie
Lors d'une allocution vers 13h ce dimanche, le président Emmanuel Macron a dit accueillir le résultat du scrutin avec «respect et humilité», tout en se félicitant que la France soit «plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d'y rester».
«Nous ne pouvons ignorer que le corps électoral est profondément divisé», a-t-il reconnu, prenant acte d'un «contexte de forte abstention».
Evoquant l'avenir des relations entre le territoire d'oure-mer et la métropole, Emmanuel Macron a appelé à «bâtir une réponse aux questions institutionnelles et politiques», en insistant sur la nécessité de préparer «une période de transition qui libère de l'alternative binaire entre le oui et le non et doit nous conduire à bâtir un projet commun».
«Mais les discussions à venir ne pourront pas se limiter aux institutions. Les liens qui nous unissent sont charnels. Durant la crise sanitaire, l'action de l'État n'a eu qu'une seule priorité : sauver des vies, accompagner les plus fragiles», a-t-il ajouté.
De nombreux défis
Le chef de l'Etat a également déroulé la liste des nombreux défis qui restent à relever sur l'archipel : «la situation économique, la situation sanitaire, la relance, l'équilibre des comptes publics», «la réduction des inégalités (...), la stratégie nickel, l'autonomie alimentaire et énergétique, le foncier, la fiscalité, une croissance plus juste et plus respectueuse de la nature».
Sur le plan géopolitique, Emmanuel Macron a enfin évoqué sa volonté de «construire une place pour la Nouvelle-Calédonie dans cette région indo-pacifique en pleine recomposition».
