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«Courte échelle», violence «décomplexée»... Eric Dupond-Moretti s'attaque à Eric Zemmour et Marine Le Pen

Le ministre de la Justice a démarré les attaques contre les candidats à la présidentielle. [Fred TANNEAU / AFP]

Pas encore déclaré candidat, Emmanuel Macron s’est appuyé sur son ministre Eric Dupond-Moretti pour s’attaquer aux concurrents de la droite radicale, ce week-end. Le garde des Sceaux s’en est pris à Eric Zemmour et Marine Le Pen, estimant notamment que la seconde a permis l’émergence du premier.

«Pendant des années elle pensait lui faire du pied, elle découvre qu'en fait, c'était la courte échelle», a-t-il dit au Parisien, samedi. «Il y a une règle en politique : quand on flirte avec plus extrémiste que soi, c'est toujours le plus extrémiste qui gagne. Et celui qui rassemble aujourd'hui l'ultra-droite faite de haine et de violence, c'est Eric Zemmour», a-t-il estimé.

Selon un sondage fin décembre du nouvel institut Cluster17, Eric Zemmour (Reconquête!) est crédité de 14% des voix au premier tour, au coude-à-coude avec Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national (13%), rappelle l’AFP.

Eric Zemmour dans le viseur

Le ministre de la Justice, qui a assuré qu’il se placerait «en défense» du président Macron lors de la campagne à venir, a aussi tenu à s’en prendre directement à Eric Zemmour. «Autrefois, nous avions des individus isolés qui se réunissaient au bistrot, racontaient ce qu'ils avaient à dire et ça s'arrêtait là», a-t-il affirmé, non sans condescendance.

«Aujourd'hui, on a un agrégat de violences qui se diffusent sur les réseaux sociaux et une espèce de licence donnée à des gens, par exemple par Monsieur Zemmour, qui autorise l'expression décomplexée de toutes les violences verbales», a-t-il poursuivi. Celles-ci «se transforment parfois même en actes physiques», a-t-il estimé.

Le ministre de la Justice s’est ensuite attaqué aux propositions du candidat radical concernant les peines de prison, avançant qu’il est déjà possible de juger un mineur comme un adulte (Eric Zemmour, comme Marine Le Pen ou Valérie Pécresse, souhaite l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans). A propos des peines plancher, qui seraient déterminées pour chaque crimes ou délits, cela «ne marche pas», a objecté Eric Dupond-Moretti.

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