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Paris : quai de la Rapée, les locaux de la mairie se transforment en logements sociaux

L'immeuble se situe à l'angle du quai de la Rapée et de l'avenue Ledru-Rollin, dans le 12e. L'immeuble se situe à l'angle du quai de la Rapée et de l'avenue Ledru-Rollin, dans le 12e. [© Google Maps]

L'adresse est belle, l'immeuble l'est d'autant plus. Au 98, quai de la Rapée, dans le 12e, la municipalité parisienne a lancé ce lundi 3 janvier les travaux de transformation d'anciens bureaux en 71 logements sociaux.

«C'est un immeuble haussmannien qui date de la fin du XIXe siècle et qui a abrité l'Hôtel Méditerranée», explique Ian Brossat, l'adjoint (PCF) à la mairie de Paris chargé du logement.

L'élu explique que ce «magnifique immeuble d'angle» est ensuite devenue propriété de la Ville de Paris en 1920.

Depuis, il a notamment accueilli jusqu'en 2017 le siège de la Direction du patrimoine et de l'architecture (DPA) ainsi que les salons Vianey, qui étaient loués pour des événements.

Du studio aux 4 pièces

Un lieu que la municipalité parisienne souhaite désormais libérer pour en faire du logement social, affirme Ian Brossat, qui a posé ce lundi la première pierre symbolique de ce nouveau projet immobilier.

Ce programme doit permettre de livrer 71 nouveaux logements réalisés par Elogie-Siemp – allant du studio de 35 mètres carrés au 4 pièces de 85 m2 – d'ici au printemps 2023, pour des loyers allant entre 210 et 385 euros environ pour un studio et jusqu'à 510 et 935 euros environ pour un 4 pièces. 

Sur les 6.800 mètres carrés que compte le bâtiment, 4.500 seront ainsi transformés en logements abordables, destinés aux familles aux revenus modestes. «Il y a une vraie volonté de la Ville de Paris de développer la transformation d'immeubles de bureaux en logements dans le cadre de la réorganisation de ses services», avance Ian Brossat. Au total, selon l'élu, 350.000 mètres carrés de bureaux ont ainsi été transformés «dans Paris intramuros» au cours de la dernière mandature, et ce, alors que l'engagement sur la période visait les «250.000 mètres carrés». Mais pas uniquement des bureaux appartenant à la mairie.

«Notre conviction aujourd'hui, c’est que l'on peut faire davantage», ajoute Ian Brossat, qui assure que «les besoins en bureaux vont diminuer» tandis que «le potentiel de transformation va croître» notamment avec «le développement du télétravail». «C'est important que la Ville de Paris montre l’exemple sur ces propres immeubles, surtout lorsque c'est possible et qu'elle n'en a plus l’usage», estime celui qui occupe le poste d'adjoint parisien au logement depuis plus de sept ans désormais.

D'autres opérations similaires ont d'ailleurs été lancées, comme celle de la tour Morland, située dans le 4e arrondissement et qui abritait il y a encore peu les services de la Direction de l’urbanisme. Actuellement en travaux, celle-ci doit être entièrement réhabilitée par Emerige et accueillera, entre autres, plus de 150 logements sociaux, dans le cadre de Réinventer Paris. «Ne pas avoir à payer le foncier, ça facilite les choses», a ainsi conclu Ian Brossat.

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