Sondage : plus d'1 Français sur 2 favorable aux 500 parrainages imposés aux candidats à la présidentielle

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A trois mois de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI) , Eric Zemmour (Reconquête!) et Marine Le Pen (RN) ont des difficutlés à réunir les 500 parrainages exigés pour prétendre à l'Elysée. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, refuse de changer la règle et, selon un sondage exclusif CSA pour CNEWS, 55% des Français sont d'accord avec lui.

A la question «Faut-il modifier la règle qui impose aux candidats à l'élection présidentielle de déposer au moins 500 signatures de maires, de conseillers régionaux ou encore de parlementaires pour pouvoir se présenter ?», plus d'un sondé sur deux a donc répondu «non», 44% «oui» et 1% «ne se prononce pas».

En étudiant les résultats du sondage dans le détail, on peut toutefois remarquer que le «oui» l'emporte chez les hommes, à 52%. Ce, alors même que du côté des femmes, la prédominance du «non» est encore plus marquée qu'au sein de l'échantillon total, avec 62% de réponses contre la modification de la règle des 500 parrainages.

L'âge des personnes interrogées ne semble en revanche pas déterminant pour trancher la question puisque le «non» l'emporte dans toutes les classes d'âge, avec un rapport similaire à celui de l'échantillon total. La même observation s'applique aux différentes catégories socio-professionnelles.

Le «marronnier de l'hiver»

La couleur politique des interrogés est plus révélatrice. Sans surprise, les soutiens de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour, qui ont protesté contre la règle des 500 parrainages, se rangent derrière leurs candidats. C'est au sein du parti Reconquête! que la victoire du «oui» est la plus écrasante, à 92% contre 67% au Rassemblement national. A gauche, le «non» est majoritaire partout, sauf du côté de la branche radicale (37%) et de la France insoumise (40%).

Dans les rangs de LREM on s'aligne sur la position du gouvernement en affichant un plébiscite pour la règle des 500 signatures (76%), tandis qu'à droite, la franche opposition de l'extrême (76% en faveur d'une modification) fait basculer les résultats totaux du côté du «oui». A noter que, sans les extrêmes, le «non» l'emporte toutefois à droite.

Quoi qu'il en soit, face aux protestations d'Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, Gérald Darmanin s'est montré inflexible, qualifiant ce débat de «marronnier de l'hiver». Le ministre de l'Intérieur, en charge des élections, estime qu'il est à la «portée de n'importe quel candidat» de récolter 500 signatures et refuse de changer «les règles du jeu à quelques jours du match».

Sondage CSA mené en ligne les 11 et 12 janvier, sur un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus.

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