Ils n'entendent pas se démobiliser. Après l'abandon du projet de déplacement du campement de crack de la porte de la Villette vers une friche SNCF située près de Bercy, une manifestation est organisée, ce samedi 29 janvier à 15h, devant la mairie du 12e arrondissement de Paris.
Organisée à l'initiative de plusieurs associations et collectifs de riverains de différents arrondissements de la capitale, cette mobilisation entend ainsi maintenir la pression sur les pouvoirs publics «pour dire non à l'occupation longue de l'espace public» par des toxicomanes.
«Il en va de la sécurité des enfants et de leurs familles qui subissent une insécurité grandissante», peut-on lire sur l'un des communiqués, émanant du collectif 12.
La veille, ce vendredi 28 janvier, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a indiqué dans un communiqué, «prendre acte de la virulente opposition de la maire de Paris à tout projet de déplacement des usagers du crack» et «ne peut que constater son empêchement». La préfecture de police de Paris a également dit regretter que «la mairie (ait) refusé de faire la moindre proposition».
Merci au collectif 12 de nous soutenir nous riverains du 19ème et Pantin ,Aubervilliers en maintenant votre manif ,tous contre le #crack pic.twitter.com/fP1SN2Gb9L
— Hedhiri (@Hedhiri6) January 28, 2022
«Chaque arrondissement se sent en sursis»
Si les riverains du 12e arrondissement et de Charenton, accompagnés notamment du maire LR de cette commune limitrophe, Hervé Gicquel, et de différents élus parisiens ont pu faire plier le préfet de Paris, les collectifs entendent néanmoins maintenir la mobilisation, «cette annonce d'annulation ne venant pas, disent-ils, rassurer les riverains de chaque arrondissement qui se sentent en sursis.»
Dans ce contexte, ils exigent toujours des pouvoirs publics que ces derniers «trouvent une solution pérenne, non pas en accompagnant les toxicomanes dans leur addiction, mais en créant des lieux adaptés pour un sevrage et une prise en charge par des structures de type communauté thérapeutique», peut-on encore lire dans le communiqué du collectif 12.
