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Burkina Faso : une soixantaine de jihadistes tués par les forces françaises et locales

Les forces françaises ont agi par des frappes aériennes. [Ludovic MARIN / AFP]

Une soixantaine de jihadistes ont été tués entre le 16 et le 23 janvier, dans le nord du Burkina Faso, lors d'une opération des forces burkinabè, assistées par des unités françaises de l'opération Barkhane.

«A quatre reprises, entre le 16 et le 23 janvier 2022, différents groupes de terroristes ont été localisés, identifiés et neutralisés», a annoncé dimanche l'état-major de l’armée française. «Au total, près d'une soixantaine de terroristes ont été mis hors de combat».

Une vingtaine de motos et plusieurs pick-ups armés ont également été détruits dans ces opérations ponctuées de «frappes aériennes de la force Barkhane, guidées par des unités burkinabè», explique l'état-major dans un communiqué. «L'objectif était d'aller chercher les terroristes dans leurs zones refuges».

Selon l'armée, les forces burkinabè vont ainsi pouvoir «retourner (dans ces) zones de transit et de refuge» des groupes jihadistes dans lesquelles «elles n'avaient pas opéré depuis longtemps».

Juste avant le coup d’Etat

Ces succès militaires sont intervenus juste avant un coup d'Etat militaire, le 24 janvier, durant lequel le président Roch Marc Christian Kaboré a été placé en résidence surveillée et d'autres responsables arrêtés.

Jeudi soir, dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir lundi dernier, le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait déclaré à la télévision nationale que son pays avait «plus que jamais besoin de ses partenaires». Disant comprendre les «doutes légitimes» suscités par le coup d'Etat, il avait assuré que le Burkina continuerait «à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme», et précisé que l'indépendance de la justice serait aussi «assurée».

La population reprochait notamment à Roch Marc Christian Kaboré de ne pas avoir réussi à endiguer la dégradation sécuritaire depuis 2015, notamment dans le nord et l'est du pays. Comme le Mali et le Niger, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à al-Qaida et au groupe Daesh, qui ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

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