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Présidentielle 2022 : Yannick Jadot plaide pour une «autonomie de plein droit» pour la Corse

Yannick Jadot a rencontré Gilles Simeoni (à gauche sur la photo), le président autonomiste du conseil exécutif corse. [Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP]

«Les écologistes sont des régionalistes», a assuré Yannick Jadot, lundi 31 janvier. En visite à Bastia, le candidat écologiste à la présidentielle a plaidé pour «un statut d'autonomie de plein droit et de plein exercice» pour la Corse. Une idée qu'il est venu présenter à Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de l'île de beauté.

Yannick Jadot estime qu'«il y a besoin aujourd'hui de construire une relation forte, une relation apaisée» entre «l'Etat français» et la Corse. Et, selon lui, cela passe nécessairement par l'autonomie de l'île.

«On a une opportunité extraordinaire puisqu'on a un quinquennat qui arrive, a-t-il développé. On a un mandat qui a démarré au niveau de la Collectivité, et c'est cinq années justement pour construire ce statut, pour le négocier, pour regarder les compétences qui restent régaliennes, les compétences communes, les compétences exclusives qu'on doit renforcer pour la collectivité de Corse».

Au travers de la négociation de ces nouvelles compétences, Yannick Jadot pense notamment pouvoir solutionner le «retard qui a été pris sur les infrastructures en Corse, [...] sur la maîtrise de l'eau, des déchets».

Il estime que l'autonomie de l'île permettrait également d'y développer une «fiscalité dynamique», et souhaite expérimenter «en Corse [...] les moyens de lutter contre la spéculation foncière, pour que ça ne soit pas une île de beauté touristique».

«Nous faisons confiance aux acteurs de terrain»

Le tout, a continué le candidat écologiste, dans une démarche de reconnaissance du «peuple corse», qui «a une histoire, une langue, une culture, une fierté». Plus largement, Yannick Jadot a fait part de sa volonté d'apporter davantage d'autonomie à l'ensemble des régions de France. «On ne veut pas remplacer aujourd'hui la technocratie libérale qui dirige ce pays depuis Bercy ou l'Elysée ou Matignon par une technocratie verte. Nous faisons confiance aux acteurs de terrain».

Un discours qui a fait mouche auprès du député européen François Alfonsi, élu en 2019 sur la liste Jadot et membre de Femu a Corsica, le parti autonomiste de Gilles Simeoni. «Yannick, je vais le soutenir dans cette campagne», a-t-il promis, rappelant «les trois décennies de convergence» entre «le mouvement autonomiste (corse) et le mouvement écologiste».

Le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a en revanche fait preuve de moins d'enthousiasme. Se présentant comme celui qui «représente la Collectivité de Corse et cherche à défendre les intérêts de la Corse, à les faire prendre en compte dans le débat présidentiel», il a indiqué qu'il ne soutiendrait pas Yannick Jadot.

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