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Marlène Schiappa : «ce n'est pas une campagne sérieuse»

Invitée du Grand Rendez-Vous, ce dimanche 6 février sur CNEWS et Europe 1, Marlène Schiappa, a estimé que la campagne présidentielle en cours n'était pas «sérieuse pour le moment».

La ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en charge de la Citoyenneté, a émis ce point de vue en raison de l'état de l'opposition à la majorité présidentielle, qui, selon elle, est «désunie».

«On a des candidats qui parlent d'eux-mêmes et on a une campagne qui est rabougrie, l'extrême-droite veut rassembler l'extrême-droite, la gauche veut rassembler la gauche (...)»

«Je dis cela alors que je viens de la gauche. Je suis triste de voir l'état de la gauche», a déploré Marlène Schiappa.

La gauche est «une centrale d'appels téléphoniques»

«La campagne de la gauche est devenue une centrale d'appels téléphoniques avec chaque semaine untel qui dit "j'ai appelé les autres"», a également taclé Marlène Schiappa.

De ce constat, la ministre a posé cette question : «à quel moment parle-t-on aux Français ?». Et de conclure : «Je crois que, pour le moment, ce n'est pas une campagne sérieuse.»

Cette sortie de la ministre intervient au lendemain de deux meetings particulièrement suivis, celui d'Eric Zemmour (Reconquête) à Lille, et celui de Marine Le Pen (Rassemblement national) à Reims. Si cette dernière a fait les frais de défections en série au profit de l'ancien polémiste, elle a pourtant eu à coeur de recentrer son discours sur son programme présidentiel, émettant, comme Eric Zemmour du reste, plusieurs propositions économiques.

A noter par ailleurs que selon un sondage Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien publié ce samedi, Marine Le Pen et Eric Zemmour sont désormais à égalité des intentions de vote à 14%

A gauche, la situation, comme le regrette Marlène Schiappa, apparaît effectivement plus éclatée encore. Le même sondage, réalisé deux jours après la victoire de Christiane Taubira à la primaire populaire, indique que l'ancienne garde des Sceaux ne profite pas de cette victoire dans les intentions de vote.

L'ancienne ministre de François Hollande se hisse à 4% d’intentions de vote (+1%), devant la candidate socialiste Anne Hidalgo, stable à 3%, et le communiste Fabien Roussel avec 3% (+1%), qui tient son premier meeting de campagne aujourd'hui à Marseille. L'écologiste Yannick Jadot et l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon sont eux en tête gauche, sans toutefois dépasser les 10 % (Yannick Jadot recueille 8% (+1%) et Jean-Luc Mélenchon est stable à 9%).

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