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Paris : où se trouve le second radar sonore de la capitale ?

Alors que le tout premier radar sonore parisien a été inauguré ce lundi 14 février rue d'Avron, dans le 20e, un second a été installé rue Cardinet, dans le 17e. Comme le premier, il est en expérimentation et ne verbalisera pas avant 2023.

Contrairement au radar de la rue d'Avron (20e) imaginé par Bruitparif, celui du 17e a été développé par le groupe français MicrodB, expert en identification et caractérisation des sources de bruit. Installé sur un réverbère au niveau du 182, rue Cardinet (17e), il fait partie de la dizaine de radars sonores installés un peu partout en France, de la Vallée de Chevreuse à Bron en passant par Toulouse, au titre de l'expérimentation menée par l'Etat pendant deux ans, avant l'éventuel (et a priori certain) déploiement de ce système à plus grande échelle.

Une évolution de la loi attendue

Pendant les premiers mois de cette expérimentation, le radar parisien va enregistrer un maximum d'informations qui permettront ensuite à l'Etat d'homologuer ces machines aujourd'hui en test. Chaque véhicule qui produira du bruit supérieur à 90 décibels sera enregistré, et sa plaque d'immatriculation photographiée. Et si le dispositif est concluant, les premières verbalisations pourront être effectives en 2023. Il faudra néanmoins faire évoluer la loi, puisqu'aujourd'hui, le niveau sonore maximal est propre à chaque véhicule, et inscrit sur sa carte grise. Seuls des contrôles à l'arrêt permettent donc aux forces de l'ordre de vérifier leur conformité.

En attendant de pouvoir verbaliser, la municipalité se félicite d'ores et déjà de l'arrivée de ces deux différents prototypes. «Cela répond à une attente. Tout le monde s'est habitué avec les confinements à une ville plus silencieuse», a ainsi assuré David Belliard lors de l'inauguration du premier radar de la rue d'Avron lundi. Pour l'adjoint à la mairie de Paris chargé des mobilités et de la transformation de l'espace public, le bruit était encore hier «un angle mort des politiques publiques» et Paris est aujourd'hui «au rendez-vous de cette question prioritaire».

Selon David Belliard, les nuisances sonores sont à l'origine de «11 mois en moyenne d'espérance de vie perdus pour les Franciliens», mais il y a un «sujet de législation». «Aujourd'hui, il y a des véhicules extrêmement bruyants autorisés à rouler», explique-t-il, puisque c'est la carte grise qui sert de référence. Ainsi, dans les faits, plus un véhicule est gros et puissant, plus le seuil maximal inscrit sur la carte grise sera élevé. Une aberration, alors que, comme le rappelle Dan Lert, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la Transition énergétique, «une moto débridée peut réveiller jusqu'à 10.000 Parisiens la nuit».

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