Habituée des sorties médiatiques fracassantes, l’ancienne candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau a récidivé ce samedi 5 mars lors d’un débat organisé par l’association Tactikollectif dans le quartier des Izards à Toulouse (Lot-et-Garonne).
Trois jours après avoir été exclue de la campagne électorale de Yannick Jadot (EELV), Sandrine Rousseau a tenu un discours engagé, prônant une «écologie plus sociale et populaire, pas une écologie de riche», selon des propos rapportés par La Dépêche.
«Ça me déprime de faire de la politique dans des groupes du Ku Klux Klan. Je veux faire de la politique avec des visages de toutes les couleurs», a affirmé la militante écologiste, au cours d’un grand débat sur les questions féministes dans les cités, devant un public acquis à sa cause.
«Née un 8 mars, la journée des droits des femmes»
L’ancienne conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais a rappelé à cette occasion ses attaches profondes avec le féminisme. «Je suis née un 8 mars, la journée des droits des femmes. Je suis comme Obélix, je suis tombée dedans quand j’étais petite. Enfant, les différences de traitement entre moi et les garçons m’ont fait m’intéresser à la question du féminisme», a expliqué celle qui fêtera ses 50 ans ce mardi.
Elle a continué dans cette lignée en abordant le sujet tabou du poids de la parole des femmes dans certains milieux machistes. «La peur des femmes est organisée politiquement. Je sens bien, lorsque je prends la parole et que certains considèrent qu'elle n’est pas légitime, qu'il s'agit d'un acte de domination», a affirmé Sandrine Rousseau pendant le débat.
L’ancienne cadre d’EELV a également ouvert la voie à la création prochaine d’un parti politique, plus proche de ses convictions, marquées à gauche. «Je voudrais une caste politique qui parle au nom de tout le monde. La gauche a tellement peur des mouvements sociétaires qu’elle en fait peine. J’aimerais tellement que vous soyez dans mon parti politique», a conclu Sandrine Rousseau, refusant pourtant de donner la moindre information supplémentaire à ce sujet.
En attendant une éventuelle nouvelle formation politique et malgré ses critiques - et l'exclusion de la campagne qui a suivi -, Sandrine Rousseau a assuré ce lundi 7 mars qu'elle votera pour Yannick Jadot au premier tour de l'élection présidentielle. «Ma famille, c'est l'écologie politique, je suis de là, et je suis membre d'EELV, et je resterai membre d'EELV», a-t-elle également souligné.