Sondage : 25% des Français pour le report de l’élection présidentielle à cause de la guerre en Ukraine

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Un quart des Français souhaitent que l’élection présidentielle, prévue en avril, soit reportée, à cause de la guerre Ukraine, selon un sondage CSA pour CNEWS dévoilé ce jeudi 10 mars.

A la question de savoir s’il fallait repousser la date de l’élection (le premier tour se tient le 10 avril, soit dans tout juste un mois, le second le 24), 11% ont répondu «oui, tout à fait» et 14% «oui, plutôt». Un ratio tout de même conséquent, même si la grande majorité pense qu’il faut laisser le rendez-vous présidentiel comme il est fixé (49% ont répondu «non, pas du tout», 26% «non, plutôt pas»).

A noter que les plus jeunes, les 18-24 ans, se démarquent largement sur la volonté de reporter les élections, puisqu’ils sont 44% à le penser. Un résultat à lier peut-être avec le fait qu’ils sont aussi ceux qui indiquent s’intéresser le moins à l’élection. A l’inverse, la classe d’âge la moins encline à changer les dates est celle des 35-49 ans (19%).

La gauche radicale pour un report

Concernant les sensibilités politiques des interrogés, ceux indiquant être proche de la gauche radicale sont les seuls à être majoritairement pour un report des élections (52%). Les sympathisants de La France insoumise sont également assez nombreux (45%). A droite, quel que soit le parti concerné, les sympathisants ne sont jamais plus du quart à souhaiter que le scrutin soit repoussé.

Sans surprise, les soutiens LREM, dont le candidat Emmanuel Macron domine largement tous les sondages d’intentions de vote, sont les moins favorables à un tel scénario (12%).

Dans les faits, un report de l’élection présidentielle paraît presque impossible. La Constitution prévoit son organisation entre 20 et 35 jours avant l’expiration des pouvoirs du président en exercice. Or, pour Emmanuel Macron, il s’agit du 13 mai 2022. Le premier tour pourrait donc se tenir, au plus tard, le 17 avril. Soit une semaine après la date déjà prévue, ce qui ne changerait pas grand-chose. La seule solution serait une révision constitutionnelle, ce qui est «hautement improbable», selon les spécialistes.

Sondage réalisé du 8 au 9 mars par questionnaire auto-administré en ligne, sur un échantillon représentatif de 1.010 personnes, âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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