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En cas de guerre, la France pourrait manquer de munitions «au bout de 3 à 4 jours», selon le président de la commission de la Défense au Sénat

«On se souvient de la situation de la France en 1939 et nous ne voudrions pas nous retrouver dans une situation identique», a encore prévenu Christian Cambon. [Nicolas TUCAT / AFP]

Le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Armées du Sénat, Le sénateur LR du Val-de-Marne Christian Cambon, a estimé ce mardi que les réserves de munitions de l’armée française étaient à ce point basses, que, selon certaines de ses sources, elles pourraient assurer une autonomie de «quatre jours» au maximum.

«Je ne force pas le trait, je pense même que mes informations sont encore optimistes par rapport à la réalité sur un certain nombre de points», a déclaré ce matin sur RFI (à partir de 7 mn, NDLR) Christian Cambon, avant d’ajouter que «le point le plus flagrant ce sont les munitions.»

«Il faut bien comprendre les choses, d’abord la France utilise actuellement des munitions sur la bande sahélo-saharienne avec Barkhane, donc nous ne sommes pas comme d’autres pays européens à regarder nos stocks, nous les utilisons aussi», a expliqué l'ancien maire LR de Saint-Maurice (1989-2017) pour appuyer son propos.

«Nous savons depuis longtemps que nous n’avons pas en matière de munitions, l’épaisseur, c’est-à-dire la quantité qui nous permettrait de soutenir un conflit de longue durée», a poursuivi Christian Cambon, ajoutant que «certains parlent» d'une autonomie «de trois-quatre jours».

NE pas se retrouver «comme en 1939»

Pour le parlementaire, il est donc clair qu'il faut que cette situation évolue et que les stocks soient plus conséquents. «On se souvient de la situation de la France en 1939 (à la veille de la Seconde guerre mondiale, NDLR) et nous ne voudrions pas nous retrouver dans une situation identique si jamais le conflit arrive jusqu’à nos portes, ce que nous n’osons pas croire», pour le moment.

«Nous sommes (les parlementaires, NDLR) les gardiens vigilants de la loi de programmation militaire, et nous allons aller dans ce sens. Nous avons pointé certaines faiblesses qui risquent de nous coûter cher en cas de conflits et il faut absolument se préparer et les Français en ont conscience», a conclu Christian Cambon.

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