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Paris : seules 1.600 terrasses estivales accordées à ce stade

Les terrasses estivales autorisées pourront être installées dès ce vendredi 1er avril. Les terrasses estivales autorisées pourront être installées dès ce vendredi 1er avril. [© Ludovic MARIN / AFP]

Alors que les terrasses estivales doivent faire leur grand retour ce vendredi 1er avril, la municipalité parisienne a décidé d'être beaucoup plus stricte. A quelques jours de l'ouverture de la saison, seules 1.600 demandes avaient reçu un avis favorable. D'autres devraient suivre.

«Au 23 mars 2022, le nombre d'autorisations délivrées à date s'élève à 1.600 environ», a communiqué la municipalité parisienne ce lundi 28 mars, expliquant que le taux d'autorisations était donc «de 40%» sur les 4.000 dossiers étudiés, «soit plus d'un dossier recevable sur trois».

Pour autant, le processus d'autorisation ne s'arrête pas au 1er avril puisqu'«il s'agit d'un processus dynamique toujours en cours», rappelle la municipalité dans un communiqué. Et la tâche est encore ardue, sachant qu'il reste aux services de la ville encore 7.000 demandes à traiter sur les 11.000 déposées en 2021 et 2022.

Car celles-ci ont été étudiées dans l'ordre : celles déposées en 2021 jusqu'à la fin du mois de janvier 2022 ont quasiment toutes été traitées (80 %), les autres doivent être étudiées au fur et à mesure, «le délai de traitement étant estimé à deux mois», précise la municipalité.

Au total, cela correspond à plus de 1.300 places de stationnement, équivalant à 20.000 m2 de surface supplémentaire de terrasses, se félicite la municipalité. Mais attention, celle-ci ne fait pas le distinguo entre les terrasses estivales (celles autorisées du 1er avril au 31 octobre) et les contre-terrasses annuelles.

Paris Centre, arrondissement le plus doté

Sans surprise, c'est à Paris Centre (qui concentre les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements) – où le nombre de cafés et restaurants est très important – que le nombre d'autorisations a été le plus élevé, avec 221 terrasses accordées. Arrivent ensuite les 18e, 17e et 11e arrondissements, avec respectivement 155, 149 et 142 terrasses accordées.

A noter que certains maires d'arrondissement ont décidé d'être particulièrement attentifs cette année pour éviter les désordres causés par les terrasses installées l'an passé, notamment celles qui n'avaient pas respecté le nouveau Règlement des étalages et terrasses (RET), celles qui avaient débordé sur les horaires autorisés ou celles dont le bruit avait posé problème.

C'est notamment le cas de la maire du 9e arrondissement, Delphine Bürkli, qui a envoyé le 10 mars dernier un courrier à tous les restaurateurs précisant les règles spécifiques aux terrasses estivales que ces derniers devraient désormais respecter dans son arrondissement.

Parmi celles-ci, «pas de contre-terrasse excédant les largeurs des devantures», «pas de contre-terrasses désaxées ou du côté opposé de la chaussée», «pas de terrasses sur les zones de livraison (ZDL) dans les rues à forte densité commerciale», et un «traitement» concernant les places de livraison «au cas par cas».

Même chose du côté de Paris Centre, où le maire Ariel Weil a annoncé la mise en place d'un règlement plus strict dans certaines rues de son arrondissement. Les restaurateurs de la rue Montorgueil ont par exemple reçu une réponse négative à leur demande de terrasse estivale. Seules les terrasses préexistantes à la crise sanitaire, autorisées à l'année, y seront donc de sortie cet été. 

Pas de terrasse sans autorisation

Et pour les professionnels qui sont dans l'attente d'un retour ? Ils devront attendre avant de mettre en place leur terrasse. «Seuls les professionnels qui auront eu leur autorisation pourront installer leurs terrasses», tranche la municipalité, qui confie que des médiateurs de la police municipale «ont d'ores et déjà commencé à sensibiliser les commerçants».

Ceux qui essaieraient de contourner les règles, et qui installeront une terrasse sans autorisation, «se verront appliquer une verbalisation, qui pourra être répétée et conduire, en l'absence de mise en conformité, au démontage après mise en demeure et respect du contradictoire, en collaboration avec les mairies d'arrondissement», prévient-elle.

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