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Présidentielle 2022 : les réactions des politiques au débat de l'entre-deux-tours

Troisième du premier tour, Jean-Luc Mélenchon n'a, comme il fallait s'y attendre, pas été tendre avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen.[LUDOVIC MARIN / POOL / AFP]

Très attendu, le débat de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, a suscité de nombreuses réactions parmi les personnalités politiques.

Troisième du premier tour, Jean-Luc Mélenchon n'a, comme il fallait s'y attendre, pas été tendre, évoquant «un gâchis». Il a exprimé son impatience d'en «découdre» aux prochaines élections législatives, un «troisième tour» qu'il espère voir remporter par son parti La France Insoumise et détenir ainsi la majorité au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Alexis Corbière, député LFI de la Seine-Saint-Denis, a lui regretté que l'affiche entre le candidat LREM et la candidate RN soit si «ennuyeuse» et amputée «des aspitations populaires». Un sentiment partagé par Adrien Quatennens qui siège lui aussi sous la même étiquette dans l'actuelle Assemblée nationale. «À 400.000 voix près on aurait moins bâillé. On vient de perdre trois heures. Ne perdons pas cinq ans. Accrochez-vous ! Après dimanche, cap sur les 12 et 19 juin. On gagne au troisième tour. Un autre monde est toujours possible. Allons le chercher !», a-t-il estimé.

Gilbert Collard, ex-membre du RN et porte-parole de Reconquête!, quatrième force politique du pays dont le leader Eric Zemmour a appelé à voter en faveur de Marine Le Pen, a regretté un débat «lunaire». «"Le seul souverain c'est le peuple" dit Marine Le Pen, elle a raison, Macron méprise le peuple !», a-t-il écrit dans un tweet.

Candidat au premier tour de la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan a appelé à voter Marine Le Pen lors du second tour. C'est donc logiquement qu'il a multiplié les tweets afin de soutenir la chef de file du RN : «Un petit coq agité et prétentieux face à une femme digne et humaine !  #macronlepen. Mon choix est fait …», a publié le leader de Debout la France.

Sans surprise, un sentiment de satisfaction prédomine largement dans le camp d'Emmanuel Macron. «Il maîtrisait ses dossiers, il dominait les échanges par les connaissances qu'il avait, mais aussi par la capacité qu'il a à projeter le pays pour les cinq ans qui viennent», a déclaré Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale.

«Ce que Madame Le Pen propose c'est que la France, patrie des Lumières, soit le premier pays au monde à interdire les signes religieux dans l'espace public, a relevé la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. Ce n'est pas ça la France de l'universalisme, c'est une trahison de l'esprit français et de la République».

A l'opposé, Julien Odoul, porte-parole du RN, a jugé que Marine Le Pen avait «montré qu’elle était prête et digne à devenir la première présidente de la République française». Et relevé l'un des punchlines marquantes de ce débat, lorsque sa candidate a taxé son adversaire de «climato-hypocrite». «Emmanuel Macron vient de recevoir un boomerang», s'est-il amusé.

Vice-président du RN, le maire de Perpignan Louis Aliot a pointé du doigt le «mépris» du président sortant.

Concernant l’écologie, l'eurodéputée EELV Karima Delli a reproché aux deux candidats à la présidentielle d'être «hors sol» : «Emmanuel Macron traite Marine Le Pen de "climato-sceptique", Marine Le Pen l’accuse en retour de "climato-hypocrite" mais la question du climat, de l’environnement, ce n’est la part du nucléaire et la part du renouvelable!».

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