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Législatives : Insoumis et socialistes se rencontrent aujourd'hui pour négocier une alliance

Fort de son score de 22 % au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI) entend prendre la tête d'une large coalition à gauche.[CLEMENT MAHOUDEAU / AFP]

Les tractations pour les législatives se poursuivent à gauche, avec l'objectif de présenter un front uni pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron. Ce mercredi, des responsables du Parti socialiste et de la France insoumise vont se rencontrer pour trouver un terrain d'entente.

Après EELV et le PCF, le PS est le dernier parti à entrer en négociation avec la parti de Jean-Luc Mélenchon.

Fort de son score de 22 % au premier tour de l'élection présidentielle, le candidat Insoumis entend prendre la tête d'une large coalition à gauche.

Jusqu'ici, toute entente entre les deux formations était inimaginable en raison des attaques d'Anne Hidalgo et de Carole Delga durant la campagne.

Mais sous l'impulsion du premier sécrétaire du PS Olivier Faure, le vote au sein du parti d'un accord de principe pour discuter d’une alliance avec les Insoumis a relancé les échanges.

intenses négociations en vue

Manuel Bompard, chargée des négociations pour LFI, fixe comme préalable à toute alliance le fait d'adhérer aux marqueurs forts des Insoumis : la VIe République, le blocage des prix, l’augmentation du Smic, la planification écologique et la retraite à 60 ans. Cette dernière mesure ne convainc pas sur le plan financier les cadres du PS et devrait faire l'objet d'intenses discussions.

Autre enjeu important : la répartition des circonscriptions. Les Insoumis ont initialement proposé de les partager entre les différentes formations au pro rata des résultats du premier tour. Mais cette méthode n'arrange pas le PS, qui a besoin de présenter un candidat dans dans au moins 50 circonscriptions pour bénéficier de financements publics.

Dans Le Parisien, l'ex-Premier ministre Lionel Jospin a jugé «positif» pour le PS de participer à un accord électoral de toute la gauche, «à condition qu’on ne cherche pas à l’écraser».

des tractations compliquées avec EELV et le PCF

Concernant EELV et le PCF, les négociations pâtinent. La question de l'Europe, en particulier, divise les Insoumis et les écologistes. Les premiers rejettent certains traités et sont prêts au bras de fer avec l'UE, quand les seconds défendent une Europe fédérale et critiquent le principe d'une «Europe à la carte».

L'ex-candidat Yannick Jadot a appelé ce mardi à «une coalition très ouverte» qui respecte «l'identité des partenaires». Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a lui exprimé son refus de voir son parti effacé sous la bannière «Union populaire» de Jean-Luc Mélenchon. «Ils veulent nous invisibiliser, nous demandent d'entrer dans l'Union populaire et ainsi d'admettre tacitement qu'il n'y a plus d'utilité à un parti écologiste», a renchéri l'eurodéputé vert David Cormand.

La relation avec les communistes est aussi refroidie. Fabien Roussel aimerait que les socialistes soient inclus dans l'accord pour renforcer la coalition, quitte à temporiser pour le faire comprendre à LFI.

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