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Législatives 2022 : Entre alliances et soutien à Emmanuel Macron, les candidats à la Présidentielle se lancent dans la bataille

À peine Emmanuel Macron réélu à la tête du pays que ses anciens adversaires ont tourné la page de la présidentielle pour s’intéresser aux législatives. Et qu'ils soient de gauche ou de droite, chacun compte bien engranger un maximum de sièges à l'Assemblée.

C'est officiel, la bataille du «troisième tour» est lancée. 

Après l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle remportée par Emmanuel Macron, les candidats se sont retroussé les manches pour mener une autre campagne, celle des législatives qui auront lieu les dimanches 12 et 19 juin.

De nouvelles élections organisées pour permettre d’élire les 577 députés de la XVIe législature de la Ve République.

«L'UNION DES DROITES» REVIENT SUR LE TAPIS

Après la défaite de Marine Le Pen, Éric Zemmour a de nouveau appelé de ses voeux, lors d'un discours prononcé dimanche soir, à une «alliance entre toutes les droites».

Une alliance qui rassemblerait ainsi son parti Reconquête, le RN, Debout La France et certains LR.

Une invitation lancée de nouveau sans qu'Eric Zemmour ne se prive de lancer au passage quelques piques aux candidats à Marine Le Pen et à son père Jean-Marie Le Pen. «C’est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen», a expliqué l'ancien polémiste. «Notre coalition n’est pas une option, elle est une nécessité, elle est un devoir», a-t-il ajouté.

«S’il y a une alliance, et que tout le clan national est intelligent dans ces prochaines semaines, il y a une possibilité d’avoir 246 seconds tours où nous sommes en tête», a martelé Stanislas Rigault sur CNEWS.

De son côté, Marine Le Pen, compte désormais sur les autres formations de droite nationale, ainsi que tous ceux qui «ont eu le courage de s’opposer à Emmanuel Macron au second tour (…) afin de présenter ou de soutenir des candidats partout», a-t-elle dit.

Néanmoins, la candidate du Rassemblement national à la présidentielle 2022 ne croit pas vraiment à l’idée d’Éric Zemmour. «L’union des droites, on trouve cela petits bras, on y croit pas vraiment. On voudrait un rassemblement plus large sur l’échiquier politique», a dit Laure Lavalette sur CNEWS ce dimanche 24 avril.

Pour Les Républicains, certains pensent qu'il est indispensable de répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron et de travailler en cohésion avec le chef de l’État. «Il faut travailler pour la France et les Français en intelligence avec Emmanuel Macron. Parfois, il faut choisir le pays avant le parti», a estimé Franck Louvrier, maire LR de la Baule.

La gauche mise aussi sur une «union»

De l’autre côté du spectre politique, c’est Jean-Luc Mélenchon qui se positionne en tant que leader de la gauche aux législatives. L’Insoumis a même demandé la semaine dernière aux Français de l’élire «Premier ministre» en votant pour une «majorité d’insoumis» et «membre de l’Union populaire».

«Ce président minoritaire peut l’être aussi dans l’Assemblée nationale et nous pouvons faire une majorité populaire autour de nos thèmes (…) Je dis à tous ceux qui se sont mobilisés pour Jean-Luc Mélenchon et les autres, remobilisez-vous», a déclaré de son côté le député LFI Alexis Corbière.

Pour cela, Jean-Luc Mélenchon propose «d’élargir la nouvelle Union populaire» aux autres forces de la gauche et de l’écologie. Des négociations se sont entamées avec Europe Écologie-les Verts (EELV) et le Parti socialiste (PS) entre les deux tours de la Présidentielle. Même si les socialistes sont en faveur de ces négociations, ils appellent, eux-aussi, à une union.

«J’appelle toutes les forces de cette gauche démocratique, qui a su faire barrage au pire aujourd’hui, à s’unir pour reconstruire une gauche nouvelle, pour mener les combats de demain, à commencer bien sûr par ceux des élections législatives», a écrit Anne Hidalgo sur Twitter.

Si la droite et la gauche essayent de trouver leur chemin dans l’union, 63 % des Français souhaitent qu’Emmanuel Macron soit contraint à la cohabitation durant ce second mandat.  

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