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«Mélenchon Premier ministre» : l’affiche de LFI pour les législatives fait réagir

Sans slogan, l'affiche de Jean-Luc Mélenchon porte un message clair : amener l'Insoumis à Matignon. [Thomas COEX / afp]

Jean-Luc Mélenchon ne lâche pas son objectif des yeux. Si une éventuelle candidature aux législatives n’a toujours pas été évoquée, le leader de la France insoumise semble bien décidé à tout faire pour être nommé à Matignon.

Après avoir terminé en troisième position de l’élection présidentielle, avec 21,9 % des voix au premier tour, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement appelé son électorat à se mobiliser pour les législatives afin d’obtenir une majorité de députés à l’Assemblée nationale.

Une victoire qui pourrait lui permettre d’être choisi par Emmanuel Macron en qualité de Premier ministre.

De ce fait, la France insoumise a diffusé sa nouvelle affiche pour les législatives de juin. Sur celle-ci, le nom «Mélenchon» est écrit en très gros, avec le poste de «Premier ministre» en dessous, accompagné des dates du premier et second tour des élections.

Selon les informations de RMC, près 200.000 affiches seront brocardées dans les prochains jours.

Cette affiche de campagne a vivement fait réagir. Sur le plateau d'Europe 1 ce mercredi matin, l'essayiste Raphaël Enthoven a qualifié une image «pathétique» et «terrible» d'un «homme qui fait semblant de vouloir être Premier ministre». 

Julien Dray, membre du Bureau national du Parti socialiste a, lui, ironisé sur cette affiche, demandant à ce qu'elle lui soit offerte en guise de «cadeau». 

Des négociations compliquées

Alors que le message est clair et sans slogan, la question se pose d’une alliance à gauche afin d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale.

Si le Parti socialiste, dans une large majorité, a déclaré être disposé à s’allier avec la France insoumise pour les élections législatives, cela semble plus compliqué du côté des écologistes.

Ce mercredi matin, Julien Bayou, secrétaire général d’Europe Ecologie Les Verts, a critiqué «une volonté hégémonique» de Jean-Luc Mélenchon en vue des législatives, plaidant pour «une coalition» de la gauche, tandis que LFI propose «une fédération».

De son côté, l’ancien candidat écologiste Yannick Jadot s’est dit favorable à une «coalition de toutes les forces de gauche» aux législatives, mais a estimé cela «ne marcherait pas» derrière Jean-Luc Mélenchon, contrairement à d’autres figures d’EELV.

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