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Le crash d'un Boeing 777 évité de justesse à Roissy-CDG : la responsabilité des pilotes privilégiée

Le commandant de bord du Boeing 777 a remis les gaz en arrivant à Roissy, mais plus de peur que de mal pour les passagers. Le commandant de bord du Boeing 777 a remis les gaz en arrivant à Roissy, mais plus de peur que de mal pour les passagers. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

L'enquête ouverte pour déterminer les causes de l'«incident grave» – survenu début avril lorsqu'un Boeing 777 d'Air France a évité un crash de justesse à son arrivée à Roissy – semble se diriger vers une responsabilité des pilotes, selon une information divulguée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) ce mercredi 27 avril.

Pour rappel, l'équipage du vol AF011 New York-Paris avait effectué une remise de gaz, alors qu'il s'apprêtait à se poser à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle. L'avion, ses 177 passagers et ses 15 membres d'équipage avaient finalement pu atterrir sans encombre après une seconde approche.

«L'avion a fait n'importe quoi» ?

«On a remis les gaz donc, problème de commandes de vol, l'avion a fait à peu près n'importe quoi», avait expliqué le pilote à la tour de contrôle, selon des extraits audio des échanges entre le cockpit et la tour mis en ligne sur Internet et devenus viraux sur les réseaux sociaux.

L'analyse des boîtes noires contenant l'enregistrement des données du vol (FDR) et des conversations dans le cockpit (CVR) semble cependant écarter tout problème technique.

«Aucune alarme de dysfonctionnement n'a été déclenchée lors de l'événement. Aucune anomalie n’a été constatée sur l'avion», a en effet affirmé le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile. (BEA).

Qu'est-ce qui a poussé le commandant de bord et son copilote à interrompre la descente et à remettre les gaz ? L'action – qui s'est déroulée en quelques secondes selon le Bureau d'enquêtes – n'a apparemment pas été perçue de la même façon par le personnel navigant et la tour de contrôle. 

Cela ne semblait en effet pas justifié de remettre les gaz car «jusqu'à la remise des gaz, la trajectoire est restée dans les critères de stabilisation de l'exploitant», selon le BEA.

Une procédure qui va «dans le sens de la sécurité»

De son côté, le groupe Air France a affirmé qu'il «continuait d'apporter sa pleine collaboration à l'enquête». La compagnie «rappelle que la procédure de remise de gaz est définie par les constructeurs aéronautiques et Air France comme une procédure normale, qui va dans le sens de la sécurité».

«Les équipages sont formés et régulièrement entraînés à ces procédures pratiquées par l'ensemble des compagnies aériennes», a-t-elle ajouté, rappelant «que la sécurité des vols, de ses clients et de ses équipages est un impératif absolu».

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