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Paris : ouvert en 2016 à l'orée du bois de Boulogne, le centre d'accueil pour sans-abri prolongé pour 3 ans

Le centre d'accueil pour sans-abri a été prolongé pour trois ans. Le centre d'accueil pour sans-abri a été prolongé pour trois ans. [© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Le centre d'accueil pour sans-abri ouvert en 2016 à l'orée du bois de Boulogne (16e), non sans difficultés, va continuer d'exister pour au moins trois ans, a communiqué la municipalité parisienne cette semaine.

Situé porte de Passy, à l'entrée du bois de Boulogne, dans le 16e arrondissement de Paris, le centre d'hébergement d'urgence pour sans-abri, aussi appelé «La promesse de l'aube», «sera prolongé pour trois ans de plus», a annoncé Ian Brossat.

«Plus de 500 personnes y ont été accueillies»

Une bonne nouvelle pour l'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, qui rappelle qu'en 2016, l'ouverture de ce centre d'hébergement «avait suscité des polémiques insensées». A l'époque, le centre d'accueil avait même été volontairement incendié. Par deux fois.

«Depuis, plus de 500 personnes y ont été accueillies et tout s'est bien passé», s'est finalement félicité Ian Brossat. Gérée par l'association Aurore, la structure a en effet accueilli 595 personnes, dont 209 enfants, et 53 personnes de plus de 60 ans.

Dans cet espace ouvert tous les jours de l'année, 24h/24, plus d'une vingtaine de salariés travaillent aux côtés de ces personnes isolées, parfois des mères célibataires ou des personnes âgées, orientées là par le Samu social et hébergées le temps de trouver une solution pérenne.

Une occupation jugée «illégale»

Mais si tout le monde aujourd'hui s'accorde à dire que le centre d'accueil n'a jamais posé aucun problème et s'est parfaitement inséré sur le territoire, son existence continue de faire débat.

Le conseil d'arrondissement a récemment rendu un avis défavorable sur la question, avec à sa tête le maire LR du 16e, Francis Szpiner.

Avec son équipe, ce dernier dénonce en effet «l'occupation illégale» de la structure sur «un espace public protégé».

«C’est une entorse au principe de protection environnementale du site», a-t-il fait savoir au Parisien, expliquant vouloir «trouver une solution dans un cadre pérenne, légal et un environnement adapté».

«Du temporaire qui dure», appuie David Alphand, qui rappelle que l'autorisation d'occupation de l'espace public a déjà été prorogée en 2019 pour ce bâtiment installé «sur une zone protégée».

L'élu Changer Paris dans le 16e souligne que le centre d'accueil «ne devait rester initialement que 3 ans, avant que l'espace soit revégétalisé pour retrouver son usage initial». Un simple espace vert.

Plus tôt cette semaine, une autre affaire opposait la mairie centrale et le maire LR du 16e, qui a exprimé «sa totale opposition» à l'ouverture d'un centre de soins pour toxicomanes dans les locaux de l'hôpital Chardon-Lagache, dans le quartier Auteuil.

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