L'insoumis en chef Jean-Luc Mélenchon sera à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon (Rhône), ce samedi 4 juin, pour soutenir le candidat de la Nupes, Gabriel Amard. Ce dernier n’est autre que le gendre du leader de gauche et fait face à des accusations de «parachutage», voire de «népotisme» de la part d'élus locaux.
Un soutien de poids pour Gabriel Amard à Villeurbanne. Ce samedi 4 juin, l'homme fort de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon sera à Villeurbanne dans le Rhône, où il doit prendre la parole pour apporter son soutien au candidat Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, de la 6e circonscription du Rhône.
Ce dernier, Gabriel Amard, 55 ans, n'est autre que l'époux de la fille de Jean-Luc Mélenchon, Maryline. Une investiture qui passe mal auprès de certains élus PS locaux qui les accusent tantôt de «parachutage», voire de «népotisme».
Preuve que l'ambiance sur place est loin d'être au beau fixe, en mai dernier, l’ancien maire et député PS de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, était sorti de sa retraite en affirmant qu'il ne voterait pas pour Gabriel Amard. Son successeur, Cédric Van Styvendael, avait lui déploré un «accord douloureux» pour un «parachutage» dont il avait toutefois pris acte.
Jean-Luc Mélenchon arrivé 1er à Villeurbanne à la présidentielle
Mais s'il a souffert d'un manque de soutien au niveau local, le gendre de Jean-Luc Mélenchon a toujours pu compter sur l'appui du troisième homme de la dernière élection présidentielle. L'insoumis en chef, qui de son côté a fait savoir qu'il ne représenterait pas à Marseille, était du reste arrivé premier à Villeurbanne, raflant 37,88 % des suffrages au premier tour de l'élection suprême.
Pour autant, la victoire aux prochaines législatives est loin d'être acquise pour son gendre. Gabriel Amard, qui veut succéder au marcheur Bruno Bonnell qui ne se représente pas cette année, aura notamment maille à partir avec la remplaçante de ce dernier, l'avocate ex-LR Emmanuelle Haziza ralliée à «Ensemble», et Michèle Morel, responsable départementale du RN.
Tous pourraient bien être tentés de rappeler à Gabriel Amard, qui, bien qu'il fût successivement maire de Viry-Châtillon, conseiller régional en Ile-de-France et conseiller général de l'Essonne, a toutefois échoué par deux fois aux législatives en Essonne (2012) et dans le Jura (2017).