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Démantèlement de la BAC, suppression de l'IGPN… Ce que propose Jean-Luc Mélenchon pour réformer la police

Le chef de file de la Nupes a soumis l’idée d’intégrer les 24.000 policiers municipaux au sein de la police nationale. [OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP]

Après le décès d’une jeune femme samedi à Paris, tuée par la police à la suite d'un refus d’obtempérer, Jean-Luc Mélenchon a confirmé ce mardi 7 juin son ambition de réformer complètement la fonction de policier en cas de nomination comme Premier ministre.

Invité ce mardi 7 juin, sur France Inter, à commenter sa phrase polémique publiée samedi sur Twitter, dans laquelle il assurait que «la police tue» en réaction à la mort d’une femme de 21 ans à Paris après un refus d’obtempérer, Jean-Luc Mélenchon a confirmé sa position.

Le leader de la France insoumise est également revenu sur sa vision du maintien de l'ordre, qu'il pourrait mettre en place s'il accédait au poste de Premier ministre. «Je suis pour une police où il y a les gardiens de la paix, qui font de la police de proximité, beaucoup de police judiciaire, qui court derrière les trafiquants d’armes, les trafiquants d’êtres humains, les trafiquants de drogue… et entre les deux, on place des forces pour protéger le droit de manifester», a assuré Jean-Luc Mélenchon sur la radio publique.

Supprimer l'IGPN et l'iggn

Dans son programme présenté lors de la campagne présidentielle 2022, le député LFI avait exprimé sa volonté de démanteler la Brigade anti-criminalité (BAC) en supprimant 7.000 postes d’agents, dont 2.000 au sein de la préfecture de police de Paris et 5.000 en région.

L’ex-candidat avait tablé sur la création de 6.000 postes au sein de la police judiciaire, ainsi que sur le recrutement de 3.300 agents dans la police technique et scientifique. Jean-Luc Mélenchon avait également prévu de réaffecter 10.000 agents de la sécurité publique vers des missions de proximité dans le volet «Sécurité et Sûreté» de son programme.

Le chef de file de la Nupes a soumis l’idée d’intégrer les 24.000 policiers municipaux au sein de la police nationale lors de sa dernière campagne électorale. Il a enfin proposé de supprimer l’IGPN et l’IGGN, dont les rôles sont de contrôler la déontologie en interne, pour les remplacer par une autorité indépendante rattachée au Défenseur des droits.

NE PAS REPRODUIRE LE MODÈLE DES ETATS-UNIS

Plus généralement, Jean-Luc Mélenchon s’est inquiété de la montée de la violence de la part des forces de l’ordre dans l’Hexagone ces dernières années, craignant une montée en puissance de celle-ci à l’avenir, comme c’est le cas actuellement aux Etats-Unis.

«Je voudrais signaler que nous avons été condamnés par l’ONU, nous la France, pour abus de violences liés aux matériaux que nous utilisons comme les lance-grenades, les grenades de désencerclement, les grenades d’assourdissement, les balles en caoutchouc… Donc j’estime qu’il est nécessaire d’arrêter cette escalade parce que sinon, nous allons être les Etats-Unis d’Amérique où chaque fois que le ton monte, la violence monte», a fait savoir l’ancien candidat à l’élection présidentielle sur la radio nationale.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon a critiqué la position tenue par les personnalités à droite de l’échiquier politique. «La droite ou l’extrême droite, quoiqu’il se passe, donnent raison (à la police). Mais dans un état de droit, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Dans une démocratie, on a le droit de discuter de tout et notamment de l’utilisation des forces de police», a-t-il affirmé.

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